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Ces retraités sont les grands perdants du report de l’augmentation des pensions

Le report de la revalorisation des retraites est sur toutes les lèvres. Le calendrier risque de peser lourd sur le montant futur de certaines pensions.

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L’annonce a fait l’effet d’une douche froide : le gouvernement a décidé de repousser la revalorisation des retraites de base. Prévue pour le 1er janvier 2025, elle n’interviendra finalement qu’au 1er juillet. Pourtant, il n’y a eu aucune mention lors des discours précédents, ce qui a pris tout le monde de court.

Ce report de six mois n’est pas sans conséquences pour les 14 millions concernés. Mais attention, l’impact sur le portefeuille ne sera pas le même pour tout le monde, comme l’explique Capital.

Les retraités modestes, premières victimes

Les chiffres de l’inflation laissent présager une hausse d’environ 1,8 % au début de l’année 2025. Pourtant, les assurés devront attendre la moitié de l’année pour voir cette augmentation se concrétiser. Si cette décision touche l’ensemble des bénéficiaires d’une pension de base, les assurés les plus modestes semblent les plus pénalisés.

Pourquoi ? Pour bien comprendre, il faut se pencher sur le fonctionnement de la retraite de base. Celle-ci est plafonnée. De ce fait, elle ne peut excéder 50 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale, soit environ 1 600 euros.

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Dans les faits, selon les calculs de la CFDT Retraités, la pension moyenne de base se situe autour de 1 400 euros. Lorsque la revalorisation se trouve reportée de six mois, l’impact est plus significatif pour ceux dont la retraite repose en majorité sur cette pension de base.

Ce cas qui explique tout

Prenons un exemple pratique tiré de l’analyse de Capital. Un retraité perçoit une pension globale de 1 400 euros par mois, dont 980 euros de pension de base. Malheureusement, l’absence de revalorisation au 1er janvier équivaut à un manque de 17,64 euros par mois pendant six mois.

En revanche, pour une personne touchant 2 800 euros avec une pension de base de 1 400 euros, la perte sera de 25,20 euros par mois. Certes, la différence semble minime, mais pour les plus modestes, chaque euro compte.

Michaël Zemmour, enseignant-chercheur à l’université Lyon 2, met en avant que les choses pourraient encore devenir plus compliquées. La raison ? Si les revalorisations de l’Agirc-Arrco ne suivent pas le rythme de l’inflation. Les retraités les plus modestes, dont la pension dépend en majorité de la pension de base, verront ainsi leur pouvoir d’achat plus fortement impacté.

Quel impact pour les petites retraites ?

Le report de la revalorisation des pensions de base ne touche pas uniquement les retraites standards. Il vient aussi chambouler le calcul du Minimum contributif (Mico), une aide essentielle pour les pensionnés les plus modestes. Ce dispositif garantit que ceux qui ont cotisé toute leur carrière touchent une pension représentant 85 % du SMIC.

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Une réforme avait déjà permis à plus de 1,5 million de seniors de bénéficier d’une majoration exceptionnelle. Elle a ajouté en moyenne 50 euros de plus par mois dans leur portefeuille.

Cependant, le calendrier de ce report pourrait perturber ce bel élan. Pourquoi ? Parce que le Mico n’est pas revalorisé comme les autres pensions. Alors qu’il est censé être ajusté au 1er janvier selon l’évolution du SMIC, cette règle ne s’applique qu’au moment où un salarié part à la retraite.

En clair, si vous êtes déjà à la retraite, le Mico suit la même revalorisation que les autres pensions de base. Et comme annoncé, la hausse n’aura lieu que six mois après la date habituelle.

L’impact en chiffres

La subtilité dans le calcul risque de creuser un écart entre les nouveaux retraités et ceux qui perçoivent déjà cette petite pension. Prenons ce cas concret expliqué par Capital.

Les nouveaux retraités bénéficieront d’une augmentation de 2 % de leur Minimum contributif à partir de 1er novembre, coïncidant ainsi avec la hausse du SMIC. Mais pour ceux qui touchent déjà ce Mico, il faudra attendre le 1er juillet pour que leur pension se trouve ajustée. Alors là, l’augmentation ne tournera peut-être plus qu’autour de 1,8 %.

Source : Capital

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