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Ces dernières semaines, nous annoncions avec plaisir de bonnes nouvelles pour les retraités. Entre les revalorisations annuelles et l’augmentation du Minimum Contributif, l’heure était à la fête pour les seniors. Mais aujourd’hui, c’est une mauvaise nouvelle que nous partageons.
Ce n’est pas un secret, la France est en crise. Depuis sept ans, la politique d’Emmanuel Macron creuse un déficit record. Le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, ne cache pas sa surprise en découvrant les comptes. De quoi lui permettre de lancer un plan d’austérité historique, en sacrifiant notamment les dépenses publiques. Et les retraités ?
Une mauvaise nouvelle pour les retraités
Chaque année, les retraités attendent avec impatience le 1ᵉʳ janvier. Et pour cause, c’est la date qui marque la revalorisation annuelle des pensions de base. En janvier dernier, cette hausse était impressionnante, du fait de l’inflation galopante. En effet, depuis cette date, les pensions sont plus fortes de 5,3 %.
Cela fait des années que certains députés militent pour la fin de cette revalorisation annuelle. Ce serait bien évidemment une catastrophe pour les retraités. C’est, en effet, leur seul levier pour résister face à la crise. Et si l’heure n’est pas à une suppression, Michel Barnier envisage très sérieusement un report.
En effet, la revalorisation pourrait ne pas avoir lieu en janvier, mais en juillet. Concrètement, ils se verront privés de six mois de revalorisation. Pour un retraité bénéficiant d’une pension de base de 1 700 euros bruts, cela équivaut à une perte de 34 euros par mois, soit 204 euros sur l’ensemble de la période, en se basant sur une estimation réaliste d’une inflation de 2 %.
Cependant, cette perte directe n’est pas le seul désavantage pour les retraités. Ce report risque également d’avoir un impact sur le niveau même de la revalorisation.
Un report qui provoque une revalorisation moindre ?
Pour comprendre les conséquences de ce report, il faut se pencher sur le mécanisme de revalorisation des pensions. Le Code de la Sécurité sociale prévoit que la hausse est calculée en fonction de l’inflation moyenne observée au cours des douze derniers mois.
Techniquement, la revalorisation de janvier se détermine en s’appuyant sur les données d’inflation disponibles jusqu’à fin novembre de l’année précédente. Ainsi, l’augmentation de janvier aurait dû refléter l’inflation mesurée de décembre 2023 à novembre 2024.
Bien que toutes les données ne soient pas encore disponibles, l’inflation moyenne entre décembre 2023 et septembre 2024 s’établit à 2,27 %. Même en anticipant un taux d’inflation plus modéré à 1 % pour octobre et novembre, les retraités auraient pu raisonnablement espérer une revalorisation de 2 %.
Une revalorisation inférieure à 2 % ?
Cependant, la question se pose désormais : qu’en sera-t-il en juillet, lorsque la revalorisation verra finalement le jour ? Si le gouvernement s’en tient à la règle de l’inflation sur les douze derniers mois, il est probable que l’augmentation sera bien inférieure. En effet, l’inflation continue de ralentir.
Face à la colère des Français, le ministre des Finances tente de rassurer les retraités. Ainsi, il affirme que la revalorisation serait proche de la prévision d’inflation pour 2025, soit environ 1,8 %.
Mais proche ne signifie pas égale. Autrement dit, la revalorisation pourrait être encore inférieure à ce pourcentage. Les retraités sont donc les grands perdants, eux qui espéraient une augmentation de 2 % ou plus en janvier prochain. Finalement, elle pourrait être inférieure à 1,8 % et n’arriver que l’été prochain.