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Les nouvelles sont tombées et elles risquent de bousculer le planning traditionnel des revalorisations. Alors que les retraités du régime général s’attendaient à leur habituelle hausse de début d’année, le gouvernement a annoncé un report inédit pour 2025.
La prochaine augmentation n’aura pas lieu en janvier, mais après plusieurs mois plus tard que prévu. Une décision qui soulève bien des questions et qui risque de changer la donne pour les retraités. Faisons le point sur ce nouveau calendrier.
Un report inattendu pour les retraites de base
La première surprise concerne les pensions de de base. À l’inverse des années précédentes, les retraites du régime général ne verront aucune hausse en janvier 2025. Le gouvernement a pris la décision de décaler la revalorisation au 1er juillet. Une annonce qui peut sembler anodine, mais qui pourrait peser lourdement sur le portefeuille de nombreux retraités.
Pourquoi ce changement ? Principalement pour des raisons budgétaires. Bercy a estimé que ce report de six mois permettrait d’économiser environ 4 milliards d’euros sur les dépenses publiques.
Les retraités doivent-ils s’attendre à une baisse ?
Non, il ne s’agit pas d’une diminution des pensions, mais bien d’un décalage dans le temps. La revalorisation annuelle se fera, mais avec un semestre de retard. Cela signifie que les assurés percevront le même montant supplémentaire, mais seulement à partir de l’été prochain. En attendant, les pensions resteront figées à leur niveau actuel jusqu’au 1er juillet 2025.
Ce choix stratégique intervient dans un contexte où les finances publiques sont sous pression. Après la revalorisation exceptionnelle de septembre 2024 pour les petites retraites, qui a concerné près d’un million de bénéficiaires, le gouvernement semble vouloir freiner les dépenses.
D’autant plus que cette revalorisation de septembre avait été accueillie favorablement. Cela pourrait donc expliquer ce réajustement budgétaire pour 2025.
À quoi s’attendre en 2025 ?
Pour les retraités du régime général, il faudra patienter avant de voir un changement sur leur relevé bancaire. Si les estimations tablaient sur une augmentation de l’ordre de 2 % pour janvier, celle-ci ne prendra effet qu’avec six mois de retard.
En clair, aucune revalorisation de pension n’aura lieu au premier semestre 2025. Une situation qui pourrait être difficile pour ceux qui comptaient sur cette hausse pour compenser la hausse des prix. Toutefois, le gouvernement a déjà précisé que ce report est temporaire et ne préfigure pas d’autres décalages à l’avenir.
Et les retraites complémentaires ?
La prochaine échéance qui pourrait encore faire débat est la revalorisation des pensions complémentaires du régime Agirc-Arrco. Ce régime, qui concerne environ 13 millions de retraités du privé, est indépendant des décisions gouvernementales. Il est en effet géré par les partenaires sociaux. Il se trouve ainsi à l’abri des arbitrages budgétaires de Bercy.
Cependant, un report a déjà eu lieu pour le conseil d’administration chargé de fixer la prochaine hausse. Prévu au départ pour début octobre, le rendez-vous a finalement été reporté au 15 octobre 2024.
La conjoncture actuelle va-t-elle impacter cette revalorisation ? C’est possible, estiment nos confrères de MoneyVox. La revalorisation des retraites Agirc-Arrco est calculée sur la base de l’inflation annuelle, hors tabac, que l’Insee estime actuellement à 1,9 %.
Cependant, un mécanisme de « marge de soutenabilité » permet aux gestionnaires de réduire cette hausse pour garantir la pérennité du régime. Mais qu’est-ce que cela implique ? La prochaine augmentation pourrait se limiter à seulement 1,5 %. Moins que ce que de nombreux retraités espéraient.
Source : MoneyVox