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Le 1er octobre est une date importante pour la Caf. La Caisse d’Allocations Familiales fait face à un problème de taille depuis des années. En effet, le taux de non-recours de certaines aides est impressionnant. Et ce, même pour des soutiens financiers indispensables.
Autrement dit, une bonne part des personnes éligibles à des aides sociales n’en font pas la demande. Et nous ne parlons pas d’allocations obscures que personne ne connaît. Non, nous parlons notamment du RSA et de la prime d’activité. C’est pourquoi, dès le début du mois d’octobre, une expérimentation de grande ampleur voit le jour.
La Caf veut régler une situation urgente
Chaque année, près de dix milliards d’euros d’aides sociales ne parviennent pas aux bénéficiaires qui en ont pourtant droit. L’une des principales raisons de ce manque à gagner réside dans la complexité des démarches administratives. Pour y remédier, la Caf souhaite simplifier le processus de demande d’aides à travers une expérimentation visant à faciliter les démarches et la constitution des dossiers.
Aujourd’hui, le taux de non-recours au RSA, par exemple, dépasse les 30 %, une situation qui affecte particulièrement les travailleurs à faibles revenus. Ces derniers ignorent souvent leurs droits ou n’ont pas le temps nécessaire pour accomplir les démarches administratives.
Afin de renverser cette tendance, une phase de test commence le 1ᵉʳ octobre dans cinq départements : les Pyrénées-Atlantiques, l’Hérault, les Ardennes, l’Aube et les Alpes-Maritimes. Cette expérimentation, qui se poursuivra jusqu’en mars 2025, représente une étape importante vers l’adoption du principe de la « solidarité à la source« .
Simplification des démarches : une priorité
L’expérimentation a deux objectifs majeurs : simplifier l’accès aux prestations sociales et augmenter le taux de recours aux aides telles que le RSA et la prime d’activité. Pour ce faire, les déclarations trimestrielles de ressources seront pré-remplies, sur le modèle des déclarations fiscales.
Ces formulaires intégreront automatiquement des données collectées auprès des employeurs et des organismes de protection sociale. Cela permet de réduire ainsi la charge administrative pesant sur les bénéficiaires.
Pour percevoir le RSA, par exemple, il suffira de se connecter à son espace personnel de la Caf, de vérifier les informations pré-remplies et de les confirmer en ligne. En cas d’erreur, il sera possible de signaler des modifications à apporter. Cette simplification vise à éliminer les obstacles administratifs et à encourager davantage de foyers à solliciter les aides auxquelles ils ont droit. La Caf milite pour une meilleure inclusion sociale.
Pourquoi un tel taux de non-recours ?
Le taux de non-recours s’explique en partie par la complexité des démarches administratives. Mais cela n’est pas la seule raison. Le manque d’information sur les aides disponibles de la Caf et les procédures à suivre est également un facteur important. Certains bénéficiaires potentiels, de plus, craignent la stigmatisation sociale associée à la réception de certaines aides, comme le RSA.
Les efforts de la Caf pour simplifier l’accès aux aides sont donc essentiels. Alors que certains accusent les aides sociales de favoriser l’assistanat, les chiffres montrent qu’une large part des bénéficiaires n’accède pas aux prestations auxquelles ils ont droit.
C’est une avancée majeure très importante. Cependant, il s’agit pour le moment d’une phase de test. Pour que cette mesure s’uniformise sur le plan national, la Caf doit s’assurer qu’elle porte ses fruits. Réponse dans quelques mois.