Vous êtes ici :   Accueil   >   À la une   >   Courses alimentaires et tickets-restaurant : ce qui risque de changer en 2025

Courses alimentaires et tickets-restaurant : ce qui risque de changer en 2025

Les salariés préfèrent utiliser leurs Tickets-restaurant pour les courses plutôt que de les dépenser dans les restos. Mais la situation risque de changer en 2025.

Montrer le sommaire Cacher le sommaire

Vous avez l’habitude de payer vos courses en tickets-resto ? Ce geste quotidien pourrait bientôt changer ! Depuis quelque temps, les restaurateurs tirent la sonnette d’alarme. Selon eux, cette pratique détourne l’objectif initial des Tickets-resto, qui est de favoriser la consommation de repas dans leurs établissements.

Ce n’est pas la première fois que ce sujet revient sur la table. Alors, qu’est-ce qui pourrait concrètement changer pour vous en 2025 ? C’est fait sur le point !

Des Tickets-resto utilisés pour les courses

Historiquement, les Tickets-restaurant permettaient d’acheter uniquement des produits directement consommables, comme un sandwich ou une salade. Mais, en août 2022, la loi « pouvoir d’achat » a modifié les règles.

Pour soutenir le budget alimentaire des ménages face à la montée des prix, les autorités ont décidé d’élargir l’usage de ces titres. Depuis cette date, il est possible de payer tout produit alimentaire avec ses Tickets-resto. Qu’il s’agisse de pâtes, de riz, de viande, ou même de surgelés.

À voir L’habitude à bannir lorsque vous faites vos courses, elle fait exploser le montant de votre ticket de caisse

Cette flexibilité a profité à beaucoup de familles qui luttent contre la hausse du coût de la vie. Carrefour, Leclerc, Lidl… tous les grands supermarchés acceptent désormais ces paiements pour tout type de courses alimentaires.

Selon l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH), plus de 60 % des Tickets-resto finissent dans les rayons des grandes surfaces, plutôt que dans les restaurants.

Des restaurateurs mécontents

Pour les restaurateurs, cette situation est problématique. Ils estiment que le ticket-restaurant se transforme peu à peu en « titre-caddie » pour les courses plutôt qu’en titre-restaurant.

En 2023, près de 800 millions d’euros ont ainsi été dépensés en grandes surfaces avec ces titres. Leur utilisation dans les restaurants ne représente plus que 40 % du total. Ce détournement de leur usage initial pénalise fortement le secteur de la restauration. L’industrie peine déjà à se relever des périodes de crise.

Face à cette situation, l’UMIH et le Syndicat National de l’Alimentation et de la Restauration Rapide (SNARR) ont réagi. Les deux organismes ont demandé à plusieurs reprises que le dispositif ne soit pas reconduit en 2025.

À voir Vos courses en supermarché vous coûtent plus cher, vous êtes espionnés sans le savoir

Le président de l’UMIH Restauration, Franck Chaumes, a même lancé un avertissement : « si nous ne sommes pas entendus, je demanderai que le titre-restaurant soit renommé titre-alimentation ». Un coup de pression qui en dit long sur la tension qui règne entre les restaurateurs et les distributeurs.

Ce qui pourrait changer pour vous en 2025

Si les restaurateurs auront gain de cause, l’utilisation des Tickets-resto pour vos courses alimentaires pourrait se restreindre dès le 1er janvier 2025. Concrètement, qu’est-ce que cela signifierait ? Vous ne pourriez plus acheter certains produits au supermarché avec votre carte Swile ou Edenred.

Seuls les aliments consommables directement encore éligibles. Notamment les sandwichs, les plats préparés, les salades, les produits laitiers, ainsi que les fruits et légumes frais. Finies, donc, les courses à base de pâtes, de riz ou de surgelés. L’achat de produits à cuisiner pourrait redevenir impossible, comme c’était le cas avant 2022.

Suspens pour vos courses par Tickets-resto !

Le Parlement avait prolongé cette mesure uniquement jusqu’à fin 2024 pour soutenir le pouvoir d’achat des Français face à l’inflation. Au-delà, le sort de ce dispositif dépendra de plusieurs facteurs. De l’évolution des prix alimentaires, du contexte économique, mais aussi de la pression exercée par les restaurateurs.

Ces restaurateurs plaident pour un retour aux usages traditionnels du Ticket-resto. Mais ils reconnaissent la nécessité de trouver un équilibre avec les besoins des consommateurs, entre la restauration directe et les courses.

Les parlementaires auront donc fort à faire pour trancher. Doivent-ils privilégier les courses alimentaires par Ticket-resto ou soutenir ce secteur en difficulté ? À ce jour, rien n’est encore décidé. Le débat s’annonce houleux !

Vous aimez ? Partagez !