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Le nouveau gouvernement est désormais en place. S’il est loin de faire l’unanimité, il va devoir se retrousser les manches. De nouvelles mesures pourraient donc prochainement voir le jour. Impôts, chômage, retraites, quel est le programme ?
Michel Barnier et ses ministres ont du pain sur la planche. Certes, ils souffrent d’un sérieux manque de légitimité. En effet, malgré la victoire du Nouveau Front Populaire, aucune personnalité du parti de coalition de la Gauche ne se retrouve au gouvernement. A priori, c’est la continuité de ce que nous avions par le passé qui nous attend. Pour le meilleur et pour le pire ?
Vers une hausse des impôts ?
C’est l’une des premières sorties médiatiques de Michel Barnier, et elle est au sujet des impôts. En arrivant à l’Élysée, le nouveau Premier ministre réalise à quel point la situation économique du pays est catastrophique. Sept ans de cadeaux fiscaux aux grandes entreprises sous Emmanuel Macron laissent des traces.
Alors, pour le nouveau Premier ministre, il est essentiel d’augmenter les impôts. Cependant, il tient à rassurer les plus modestes en insistant sur le fait que ce sont les plus riches qui subiront cette hausse. Toutefois, il ne met en avant aucun seuil ou palier. À partir de quand un Français est donc riche ? Là réside la question.
Si cette nouvelle ne fait plaisir à personne, des jeunes actifs aux retraités, elle est indispensable pour Michel Barnier. Pour équilibrer les finances, il est essentiel d’augmenter les recettes du pays.
Une autre priorité, l’assurance chômage !
Avant d’aborder le dernier point au sujet des retraites, revenons sur un autre sujet brûlant. La réforme de l’Assurance chômage passe au second plan depuis quelques mois. Il faut dire que les élections législatives prenaient place avant l’été, et que les Français avaient les yeux rivés sur les Jeux olympiques. Mais ne croyez pas pour autant que le gouvernement oublie cette future réforme.
Pour rappel, elle durcit les conditions d’accès et les règles d’indemnisation, figure parmi les dossiers les plus urgents. Son application avait été suspendue à la dernière minute avant le 1ᵉʳ tour des législatives. Les règles actuelles ont été prolongées à deux reprises, mais leur échéance approche : le 31 octobre.
La nouvelle ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, s’était initialement exprimée contre cette réforme, jugeant qu’il était plus urgent de rendre certains métiers attractifs et de lever les freins majeurs à l’emploi (formation, logement, transport, garde d’enfants).
Mais, aujourd’hui, elle participe à un gouvernement qui doit poursuivre les travaux d’Emmanuel Macron. En politique, les vestes se tournent et se retournent. Alors, il ne serait pas surprenant qu’elle s’engage à mettre en application cette réforme polémique.
Retraites : abrogation ou ajustements ?
Dernier sujet brûlant, celui de la réforme des retraites. Certes, elle est aujourd’hui une réalité. Malgré la colère populaire et l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a pu valider cette réforme via l’article 49,3 de la Constitution.
Cependant, Michel Barnier nous indique qu’il entend la colère populaire. Alors, selon lui, la réforme des retraites est perfectible. Il assure donc qu’il compte améliorer la réforme tout en conservant l’équilibre financier de la loi.
Cependant, ce n’est pas une amélioration de la réforme des retraites qu’attend la CGT. Sophie Binet, secrétaire générale, insiste pour que le gouvernement opte pour une abrogation. Nous en saurons plus à ce sujet le 31 octobre prochain. En effet, les députés débattront autour d’un texte d’abrogation de la réforme des retraites. Reste à savoir si le Rassemblement National s’alliera à nouveau avec la Macronie, ou si elle votera pour, aux côtés des élus de Gauche.