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Un an après sa mise en place, la réforme des retraites ne fait toujours pas l’unanimité. Après la victoire du Nouveau Front Populaire aux élections législatives, des millions de Français espéraient que le nouveau Premier ministre l’abrogerait.
C’était sans compter sur la volonté d’Emmanuel Macron, malgré la défaite, de poursuivre sa politique. Alors, Michel Barnier ne reviendra pas sur la réforme des retraites. À la tête de son gouvernement, aucun membre du Nouveau Front Populaire. Les Français doivent se faire à l’idée, le changement, ce n’est pas pour maintenant. Mais toutes les mesures de la réforme sont-elles à jeter ?
Une réforme des retraites positive pour certains ?
De la réforme des retraites, les Français retiennent la mesure phare au sujet de l’allongement de la durée de travail. Avant 2023, il fallait travailler au moins jusqu’à 62 ans pour recevoir sa pension (avec ou sans taux plein). Désormais, pour toutes les générations à venir, il faudra attendre 64 ans.
La colère populaire était telle que des millions de citoyens se retrouvaient dans les rues pour manifester leur mécontentement. À l’Assemblée nationale, la réforme ne trouve pas grâce aux yeux des députés. Seuls les macronistes la défendent corps et âme. Finalement, elle passe grâce à l’article 49,3 de la Constitution qui permet de valider un projet de loi sans avoir l’accord d’une majorité de députés.
Les controverses au sujet de la réforme des retraites sont donc nombreuses. Et nous pouvons aisément les comprendre. Pour autant, il ne faut pas oublier qu’elle nous présente des aspects positifs. Certains seniors vont, effectivement, profiter d’une augmentation de leur pension. Pourquoi, et comment ? C’est le moment de le savoir.
Suppression du malus Agirc-Arrco : un soulagement pour les retraités
L’un des changements les plus significatifs de cette réforme est l’élimination du malus Agirc-Arrco, une pénalité de 10 % appliquée sur les pensions complémentaires des salariés prenant leur retraite à taux plein sans prolonger leur carrière. Ce malus, instauré en 2019, pénalisait financièrement de nombreux seniors chaque mois pendant trois ans.
Le malus n’existait pas sans le bonus. Les travailleurs qui repoussaient d’au moins deux ans leur retraite profitaient donc d’une pension plus intéressante. Mais, d’une part, la mesure n’était pas si efficace. D’autre part, la réforme des retraites la rend obsolète.
Depuis le 1ᵉʳ avril 2024, cette mesure appartient donc au passé. Cela permet ainsi à environ 700 000 seniors d’obtenir une hausse de leur pension complémentaire. Cependant, ce bénéfice ne concerne que les personnes nées après le 1ᵉʳ septembre 1961 et dont la retraite de base commencera à partir du 1ᵉʳ décembre 2023.
Une opportunité financière intéressante
La suppression de ce malus se traduit par des gains concrets pour les retraités. Par exemple, une personne percevant une pension de base de 1 000 € et une complémentaire de 400 € bénéficiera d’une augmentation de 44 € par mois, soit un gain annuel de 532,8 €. Cette revalorisation, bien que modeste, constitue un soulagement financier pour de nombreux retraités.
Il ne s’agit pas de minimiser ou de nier la colère des Français au sujet de la réforme. Cependant, force est de constater que cette dernière peut avoir un impact positif sur des centaines de milliers de personnes.
