Vous êtes ici :   Accueil   >   À la une   >   Épargne : devez-vous prévoir un scénario catastrophe pour votre assurance-vie ?

Épargne : devez-vous prévoir un scénario catastrophe pour votre assurance-vie ?

Les épargnes permettent de moins appréhender le futur. Or, cette fois, faut-il imaginer le pire pour votre assurance-vie ?

Montrer le sommaire Cacher le sommaire

Les épargnes constituent à la fois un coussin pour l’esprit, mais pour l’avenir. Or, avec le train où vont les choses, un scénario catastrophe se dessine dans nos têtes à propos de l’assurance-vie. Capital annonce un changement en janvier 2025 et vous disposez de 4 mois pour vous préparer. Attachez vos ceintures !

Des épargnes rentables ?

Dans quatre mois environ, les assureurs sortiront leurs comptes-rendus des rendements de l’année passée. Les cotisants sauront alors combien leurs épargnes porteront leurs fruits. En matière d’assurance-vie, les Français n’y vont pas de main morte avec 1 400 euros d’épargnes pour l’an passé.

Les révélations attendues dans moins de quatre mois ne se montrent pourtant pas très rassurantes. Capital dévoile dans ses colonnes que les premières prévisions n’annoncent pas de bonnes nouvelles. En se référant aux données du cabinet Facts & Figures, les épargnes ne se portent pas au mieux.

Les chiffres indiquent que le rendement moyen des fonds euros recule. Il se situait à 2,60 % en 2023 et se retrouve à 2,50 % cette année. En suivant le même ordre d’idées, les entités qui ne se placent pas en tête de liste se trouvent encore plus mal.

À voir Épargne : à quel taux vous attendre pour les 5 placements sans risques préférés des Français

En 2024, les épargnes effectuées dans ces établissements affichent un rendement de 1,2 % au maximum. Comparativement, les épargnes déposées auprès du livret A fructifieront mieux.

Des épargnes inquiétantes

Les épargnes à l’assurance-vie ne se montrent pas plus fructueuses que les épargnes classiques. Par conséquent, les épargnants peuvent se décourager. Cela se traduit avec des fonds euros qui n’attirent plus en matière d’épargne. Par exemple, les mouvements de 2023 indiquent plus de retraits que de versements.

Pourtant, quand les gens rechignent à épargner, cela conduit à des résultats catastrophiques. Cette année, la décollecte nette s’est chiffrée à 27 milliards d’euros. Il s’agit de la plus mauvaise performance de cette dernière décennie.

Bien que les rachats aient baissé au premier semestre 2024, cela n’a pas fait sortir les fonds euros du rouge. Les chiffres parlent d’eux même avec -700 millions d’euros de collecte. Les épargnes se portent donc mal et la situation ne va pas tendre à changer. Cette décollecte chronique fait ainsi tourner tout le monde en rond.

Tant qu’une personne qui épargne ne daigne pas à verser plus sur ses contrats, son assureur ne peut pas la satisfaire. Cela se traduit par des rémunérations qui ne se trouvent pas à la hauteur de ses espérances.

À voir Épargne : en cas de faillite, votre argent est-il vraiment garanti ?

En réalité, l’assureur se trouve pieds et poings liés, car il ne peut pas souscrire des obligations. Mais la situation n’encourage pas le souscripteur à vouloir faire des épargnes.

Le scénario catastrophe

Dans le scénario catastrophe des épargnes, Hugo Benoît, fondateur de Cap Atlantique Patrimoine évoque un risque encore plus grand. Il veut parler d’« un risque majeur de liquidité ». Dans la réalité, quand les retraits se montrent trop importants, la collecte ne peut pas combler le gap. Ce scénario a pris forme dans certaines sociétés civiles de placement immobilier (SCPI).

Dans le langage des épargnes en assurance-vie, l’argent qui sort doit être comblé par les liquidités qui entrent. Mais quand elles deviennent insuffisantes, l’assureur n’a d’autre choix que de vendre les obligations dans son portefeuille. En plus, ils les cèdent au rabais. Voilà ce qui explique la situation pas très enviable des épargnes en ce moment.

Malgré cela, les épargnants ne devraient pas se faire un sang d’encre. Jusque là, la France ne répertorie aucun assureur en faillite. Et quand bien même cela pourrait arriver, l’épargnant s’en tire avec 70 000 euros au moins.

Source : Capital

Vous aimez ? Partagez !