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Les retraités sont à l’affût de tous les changements que le gouvernement prévoit les concernant. Ils sont nombreux à toucher une faible pension. Par conséquent, ils craignent les bouleversements qui peuvent les concerner, de peur de gagner encore moins d’argent.
Malheureusement, nous n’avons pas que des bonnes nouvelles à annoncer. Si les retraités les plus modestes vont enfin tous profiter de la majoration du Minimum Contributif (MiCo), les autres informations en notre possession sont moins positives. Dès lors, à quoi devez-vous vous attendre ?
Des retraités qui en attendent trop ?
L’automne est une saison importante pour les anciens salariés du secteur privé. Ces derniers touchent une pension de retraite complémentaire de l’Agirc-Arrco. Or, au mois de novembre, elle profite d’une revalorisation. Cette dernière est indispensable pour permettre aux seniors de contrer l’inflation et la hausse des prix.
L’année dernière, cette revalorisation était très importante. En effet, depuis novembre 2023, les retraités touchent une pension complémentaire revalorisée à + 4,9 %. Par conséquent, cette année, ils s’attendent à une nouvelle hausse. Mais il ne faut pas voir trop grand.
En effet, la hausse à laquelle ils peuvent s’attendre ne sera pas aussi significative en 2024. Si nous ne connaissons pas encore le montant exact, il faut s’attendre à une hausse bien plus relative.
Une hausse modeste en 2024 pour les pensions complémentaires
Cette année, ce mécanisme de revalorisation ne sera plus aussi favorable pour les retraités. En effet, pour la période allant de 2024 à 2026, l’Agirc-Arrco prévoit que les pensions seront revalorisées selon l’inflation, mais avec une réduction de 0,40 point due à un facteur de soutenabilité économique. C’est une décision des partenaires sociaux qui remonte à l’année dernière.
Cela signifie que même si l’inflation atteignait 2 %, les pensions n’augmenteraient que de 1,6 %. Cette décision n’émane pas de l’État, mais des gestionnaires du régime Agirc-Arrco, bien que le conseil d’administration de ce régime aura tout de même une certaine flexibilité en fonction de l’évolution de l’économie.
À l’heure actuelle, l’inflation continue de ralentir sa course. Par conséquent, quand la hausse était de 4,9 % il y a un an, elle pourrait être largement en deçà des 2 % cette année. Il vaut mieux le savoir pour ne pas prévoir trop grand.
Une mauvaise nouvelle pour les pensions de réversion
Poursuivons avec la seconde mauvaise nouvelle. Cette fois-ci, c’est une possible décision qui nous vient du gouvernement. En effet, ce dernier envisage de réformer les modalités de versement des pensions de réversion, qui permettent au conjoint survivant de percevoir une partie de la pension du défunt.
Actuellement, dans le régime général, la pension de réversion représente 54 % de la retraite de base du défunt, tandis que dans les régimes complémentaires, comme l’Agirc-Arrco, ce pourcentage peut aller jusqu’à 60 %.
Cependant, afin de maintenir ce système, le gouvernement pense à l’idée que certaines pensions actuelles subissent une réduction, afin de garantir le versement futur des pensions de réversion.
Parmi les réformes en discussion, on évoque également l’instauration d’une cotisation spécifique pour les conjoints. Néanmoins, ces propositions ne sont pas encore définitives et sont susceptibles d’évoluer. Il faut dire que nous n’avons toujours pas de gouvernement à l’heure actuelle. La question des retraites n’est donc pas une priorité du nouveau Premier ministre. À ce sujet, au vu de la situation économique déplorable, Michel Barnier envisagerait déjà de démissionner.