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Si nous utilisons encore énormément de voitures, les progrès technologiques permettent de limiter la pollution atmosphérique. Les automobilistes peuvent, par exemple, se tourner vers les véhicules électriques. Mais ce n’est pas accessible à toutes les bourses.
Alors, les conducteurs qui sont au volant de voitures diesel savent qu’il existe un système indispensable pour limiter la pollution. Le problème, c’est qu’ils sont nombreux à le désactiver. Et si leurs raisons sont légitimes, même si l’UFC-Que Choisir entend leurs plaintes et dénonce les fabricants, désactiver ce dispositif n’en reste pas moins illégal.
Un système de dépollution que désactivent les automobilistes
Le système de dépollution AdBlue, introduit il y a environ dix ans, est désormais une composante incontournable des véhicules diesel neufs. Ce dispositif permet de réduire significativement les émissions nocives d’oxyde d’azote (NOx) des moteurs diesel. Ainsi, il joue un rôle essentiel dans la limitation de la pollution atmosphérique.
Cependant, malgré ses bénéfices environnementaux, il est loin de faire l’unanimité chez les automobilistes français. Comme le souligne TF1 Info, l’AdBlue reçoit de nombreuses critiques. Et pour cause, il est à l’origine de nombreuses pannes. Des pannes qui immobilisent les automobilistes en attendant la réparation des véhicules.
Ces problèmes récurrents forcent de nombreux conducteurs à se rendre en atelier, une situation coûteuse et frustrante. L’association UFC-Que-Choisir, alertée par plus de 1 700 signalements en 2023, a d’ailleurs saisi la Répression des fraudes afin de dénoncer ces défaillances répétées.
Les automobilistes optent pour l’illégalité
Face à ces dysfonctionnements coûteux (les réparations pouvant atteindre 1 000 euros), de plus en plus d’automobilistes choisissent de contourner la législation en demandant à des garagistes de désactiver le système AdBlue. Cette intervention est moins onéreuse que la réparation. Il n’est donc pas étonnant que les conducteurs choisissent ce chemin. En revanche, notons qu’il est parfaitement illégal de désactiver le système.
Le dispositif AdBlue permet non seulement de limiter les émissions de NOx, des substances dangereuses pour la santé et l’environnement, mais il s’intègre également au système de gestion du moteur.
Sa désactivation peut donc entraîner des problèmes mécaniques, allant d’une perte de puissance à une panne complète du moteur. Dans certains cas, cela peut même accroître le risque d’incendie, en particulier sur certains modèles de véhicules. Pour ces raisons, les automobilistes n’ont pas le droit de le désactiver.
Des sanctions pour les conducteurs qui enfreignent les règles
Désactiver ou retirer le dispositif AdBlue expose les automobilistes à de lourdes sanctions. En cas de contrôle technique ou routier, ils risquent une amende qui peut atteindre 7 500 euros. En outre, les forces de l’ordre peuvent immobiliser le véhicule.
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Ce n’est pas tout. En effet, en cas d’accident, les assureurs peuvent refuser de couvrir les dommages s’ils détectent l’altération illégale. De plus, toute modification non autorisée entraîne la perte de la garantie constructeur, ce qui peut avoir des conséquences financières importantes en cas de problème mécanique ultérieur.
Les automobilistes n’ont malheureusement pas le choix. Ils espèrent que le coup de poing sur la table de l’UFC-Que Choisir fera évoluer la situation. Mais, en attendant, ils n’ont pas le droit de désactiver ce système. Ils s’exposent donc à de possibles pannes.
