Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Depuis 2023, de nombreux propriétaires ont enfin vu leur taxe d’habitation disparaître. Mais attention, cette suppression ne concerne que certaines résidences. Pour quelques propriétaires, la taxe persiste et la facture reste salée. En 2024, elle devient même encore plus lourde, avec des augmentations pouvant grimper jusqu’à 60 % dans certaines communes.
La taxe d’habitation n’a-t-elle pas été supprimée ?
La réponse est un grand « oui »… Mais pas pour toutes les résidences. En fait, la réforme lancée par le gouvernement vise uniquement à alléger la charge fiscale des ménages sur leur résidence principale.
Si vous possédez une maison secondaire, celle-ci se retrouve alors exclue de cette suppression de la taxe. Au contraire, en 2024, vous risquez même de payer encore plus qu’avant.
Et ce n’est pas fini ! Si votre résidence secondaire se trouve dans une zone « tendue », vous devrez non seulement faire face à la taxe d’habitation majorée, mais aussi à la taxe sur les logements vacants (TLV). C’est dans le cas où votre bien n’est pas occupé régulièrement.
À voir La taxe d’habitation va-t-elle bientôt faire son grand retour ? La réponse est enfin tombée
Notamment pour les locataires à l’année, les propriétaires résidant à l’étranger ou encore les logements meublés qui ne servent pas de résidence principale. Et cette taxe ne cesse d’augmenter dans certaines zones.
Pourquoi une si brusque augmentation ?
Vous l’avez sûrement remarqué, dans certaines zones, la taxe d’habitation sur les résidences secondaires s’envole. Ce phénomène s’observe surtout dans les fameuses « zones tendues ». Mais pourquoi ce bond soudain ?
La première raison, c’est un simple jeu d’offre et de demande. Dans ces secteurs où la population ne cesse de croître, la demande de logements dépasse largement ce que les communes peuvent offrir. Résultat : les autorités locales revoient à la hausse les valeurs locatives, cette base de calcul qui détermine la taxe d’habitation.
En 2023, un décret daté du 23 août a encore corsé l’affaire. Il a élargi le nombre de communes considérées comme « zones tendues ». Et attention, ce ne sont pas quelques villes de plus, mais bien 1 100 communes supplémentaires qui entrent dans la danse.
Cela porte à 1 461 le nombre total de villes où les taxes risquent de grimper encore davantage à partir de 2024.
À voir Taxe d’habitation : cet impôt va-t-il bientôt faire son grand retour pour tous les Français ?
Une hausse qui peut atteindre 60 % en 2024
Selon les données de la Direction générale des finances publiques (DGFiP), 308 communes avaient déjà choisi d’appliquer une surtaxe en 2023. Mais attention, en 2024, ce chiffre explose pour les communes ayant opté pour une majoration.
Certaines villes, comme Lamalou-les-Bains ou Balazuc, se contentent d’une majoration relativement légère de 5 % de la taxe d’habitation. Certains n’hésitent pas à frapper fort et appliquent le taux maximal de 60 % ! C’est notamment le cas de villes touristiques comme Arcachon en Gironde ou Roquefort-les-Pins dans les Alpes-Maritimes.
Vous imaginez l’impact sur votre porte-monnaie si vous possédez une résidence secondaire dans ces communes ?
Est-ce que la taxe d’habitation vous concerne ?
Vous vous demandez si votre résidence secondaire se trouve dans une zone concernée par la surtaxe ? Vous pouvez effectuer une simulation en ligne sur le site Service Public pour le savoir. Une fois votre commune identifiée, vous saurez si vous devez prévoir une majoration de votre taxe d’habitation pour 2024.
Si c’est le cas, mieux vaut vous préparer dès maintenant, car les avis d’imposition seront disponibles en ligne à partir du 4 novembre 2024. Le paiement de cette taxe doit absolument se faire avant le 15 décembre 2024. Attention, car si vous manquez cette date limite, vous vous exposez à des pénalités.