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À l’âge de la retraite, de nombreux seniors se retrouvent dans des situations financières délicates, notamment en raison du montant souvent insuffisant des pensions qu’ils perçoivent chaque mois.
Pour ces retraités, la situation se complique au décès du conjoint. Le survivant doit faire face, seul, à des défis qui sont évidemment émotionnels, mais également financiers. Pour ces personnes-là, il existe heureusement des aides. Nous pensons notamment à un versement que peu de Français connaissent. Il s’agit du capital décès que propose la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM).
Le capital décès soutient les retraités
Lors du décès d’un proche, les retraités, déjà souvent dépendants financièrement de leur partenaire, doivent non seulement gérer leur chagrin, mais aussi faire face à une diminution de leurs ressources. En outre, l’organisation des funérailles coûte énormément d’argent. Cela s’ajoute donc à une détresse financière et aggrave la situation.
Pour les aider dans cette période difficile, la CPAM propose un soutien sous la forme d’un capital décès, qui s’élève à 3 910 euros en 2024. Ce montant, bien que plafonné, permet de couvrir une partie des charges urgentes en lien avec un décès.
Du fait de son montant, cette aide est évidemment la bienvenue pour les retraités. Et pourtant, comme tant d’autres, elle souffre d’un important taux de non-recours. Autrement dit, les personnes éligibles ne la demandent pas. Deux raisons, en premier lieu, expliquent ce désamour. D’abord, les retraités ignorent l’existence d’une telle aide. Ensuite, ils peuvent craindre de longues démarches administratives. Alors, cela les dissuade.
Les conditions que les retraités doivent respecter
L’attribution de cette aide n’est pas automatique et obéit à des conditions précises. Le capital décès est accordé aux proches d’un retraité décédé sous certaines conditions. Il est accessible principalement au conjoint survivant et au partenaire pacsé. Mais pas seulement. En effet, vous pouvez demander l’aide si vous êtes un descendant ou un ascendant du défunt, à condition que vous dépendiez financièrement de la personne décédée.
En outre, le défunt devait, de son vivant, être salarié ou percevoir une rente pour maladie professionnelle ou accident de travail avec un taux d’incapacité supérieur à 66,66 %. Ce capital peut également être versé aux proches d’un titulaire de pension d’invalidité ou d’une allocation chômage.
Pour bénéficier de cette aide, les ayants droit doivent déposer une demande auprès de la CPAM. Les bénéficiaires prioritaires, comme le conjoint ou les enfants du retraité, doivent introduire leur demande dans le mois qui suit le décès.
Pour les autres ayants droit, ce délai s’étend à deux ans. Il est nécessaire de constituer un dossier comprenant plusieurs pièces justificatives, dont le certificat de décès et la carte d’assuré social du défunt.
Une aide intéressante en des temps difficiles
L’un des avantages du capital décès est qu’il ne se soumet à aucun prélèvement social. Cela signifie que les familles touchent l’intégralité de la somme. Cela leur offre ainsi une aide précieuse pour gérer les charges immédiates comme les funérailles. En plus de soulager les proches du défunt, cet apport financier peut également les aider à stabiliser leur situation dans les mois qui suivent.
Outre le capital décès, certaines personnes peuvent bénéficier d’autres aides. Par exemple, l’allocation de veuvage, versée sous conditions de ressources aux conjoints de moins de 55 ans. Les retraités peuvent également explorer des dispositifs complémentaires comme l’aide au logement ou les allocations pour personnes âgées en difficulté financière (comme l’Aspa).