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Cette histoire de prélèvement bancaire abusif impliquant la Société française d’assurances multirisques (SFAM), du groupe Indexia, ne date pas d’hier. Les premières victimes remontent à sept ans. D’ailleurs, des milliers d’entre eux réclament toujours justice jusqu’à présent.
Des prélèvements astronomiques
La SFAM, filiale du groupe Indexia, s’est spécialisée dans les assurances pour téléphones et autres appareils électroniques. La proposition de ces assurances se fait souvent lors de l’achat d’un appareil dans des enseignes populaires comme la Fnac.
Ce qui devait être une simple protection contre les accidents et les vols s’est rapidement transformé en un piège financier pour de nombreux consommateurs. En effet, quelque temps après l’achat de l’appareil, ils ont remarqué que les prélèvements mensuels, initialement modestes, ont progressivement augmenté. Ceux-ci atteignant parfois des sommes astronomiques, même après la résiliation du contrat.
C’est notamment le cas d’Hélène, en septembre 2018. Elle s’était rendue dans un magasin Fnac pour l’achat d’un nouveau téléphone et a accepté un contrat d’assurance proposé par la SFAM.
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Cependant, trois mois après cet achat, Hélène décide de rompre son contrat, qui rappelons-le était résiliable à tout moment. Mais des mois après, il y a toujours des prélèvements automatiques sur son compte, à son insu.
« Cela a commencé à 15 € par mois. Puis d’autres sont apparus : 6,99 €, 8,99 €. Et c’est passé à 60 €, jusqu’à atteindre 200 € ou 300 € par mois », raconte Hélène dans les colonnes de Ouest-France.
L’espoir d’un remboursement
Hélène n’est pas la seule à être dans cette situation. Selon La Tribune, en tout, ils sont 1200 personnes à être victimes de ces prélèvements multiples et non autorisés. Les témoignages qui se succèdent sur les réseaux sociaux sont « tout simplement hallucinants. »
Les méthodes douteuses de SFAM lui ont valu de nombreuses critiques sur la Toile. Finalement, en 2019, la société a reçu une amende de 10 millions d’euros pour pratiques commerciales trompeuses.
Entre-temps, les plaintes ont continué de se multiplier, révélant l’ampleur du problème. Puis, en avril 2024, la SFAM a été placée en liquidation judiciaire.
Le 23 septembre, un procès se tiendra devant le tribunal correctionnel de Paris. Les milliers de victimes espèrent enfin obtenir justice et remboursement des sommes indûment prélevées, pouvant atteindre jusqu’à 25.000 euros.
Pour l’heure, tous ces clients sont dans l’incertitude quant à la récupération de leurs fonds. Quant à vous, il est important de connaître le mode opératoire des personnes derrière ce prélèvement bancaire et ainsi éviter de perdre de l’argent.
Un prélèvement abusif depuis la Belgique
Selon nos confrères de La Tribune, derrière ces nouveaux prélèvements se cache la société Equestrian Cup, domiciliée en Belgique. Pour commettre leurs méfaits, les malfaiteurs useraient d’un stratagème bien rodé.
Avant de commettre leur acte, soit quelques jours avant le prélèvement, ces derniers envoient un e-mail aux victimes. Celui-ci indique notamment qu’un pseudo-mandat a été signé et que le paiement de 44,99 € sera effectué. Or, les victimes n’ont jamais donné leur autorisation pour ces transactions.
Ainsi, si vous voyez apparaître la mention « Pack Premium » sur votre relevé bancaire, accompagnée du nom Serena, contactez directement votre banque. Peut-être arriveront-ils à empêcher l’opération à temps. Dans le pire des cas, cela pourra au moins permettre de faire opposition aux prélèvements futurs.
Source : La Tribune