Montrer le sommaire Cacher le sommaire
La mode en France s’effondre sous le poids d’une crise sans précédent. En effet, depuis de longs mois, les magasins ferment en chaîne, broyés par l’inflation et les retombées de la pandémie. Après la fin précipitée de Camaïeu, une autre marque mythique disparaît.
Le tribunal condamne alors l’enseigne, ce qui a conduit à la disparition de cette marque autrefois adulée. Les fans sont sous le choc, mais ce sont les employés qui en paient le prix fort. Des dizaines de magasins ferment, laissant des centaines de travailleurs sans emploi.
Ses magasins installés en France ferment
Après des mois de difficultés financières, la justice a estimé qu’aucun plan de redressement ne pouvait sauver l’entreprise. Par conséquent, ses magasins, jadis présents dans de nombreuses villes françaises, ont subi de plein fouet cette décision.
La marque a vu le jour grâce à un couple américain de San Francisco en 1968. Pour la petite histoire, dès ses débuts, elle a su capter l’attention du monde de la mode. Son parcours reflète une ascension fulgurante, marquée par une expansion internationale.
Cependant, malgré ces débuts prometteurs, ses magasins n’ont pas échappé aux difficultés économiques des dernières années. D’ailleurs, la pandémie a durement frappé l’entreprise. Celle-ci a provoqué une série de licenciements et la fermeture de magasins.
Si bien qu’en mai dernier, l’entreprise a déposé son bilan pour ses opérations en Europe. Malgré cela, un souffle d’espoir avait émergé grâce à l’arrivée de nouveaux investisseurs. Néanmoins, cela ne s’est pas avéré suffisant pour renverser la situation.
En France, la marque comptait encore 145 salariés répartis dans plusieurs magasins. Elle enregistrait des revenus de 32 millions d’euros. En outre, elle vendait ses produits dans plus de cent boutiques sur l’ensemble du territoire national.
Une nouvelle victime de l’e-commerce
Comme ses semblables, l’enseigne n’a pas su résister à l’ascension des géants de l’ultra-low cost comme Shein et Temu. Ces nouveaux acteurs ont bouleversé le milieu de gamme et ainsi provoqué la chute de nombreuses marques.
L’effondrement de Camaïeu en septembre 2022 avait déjà marqué le début d’une série de faillites dans le prêt-à-porter. Les magasins de cette enseigne, autrefois implantés dans les centres-villes, ont subi cette concurrence féroce.
D’autres enseignes comme Naf Naf et San Marina ont, elles aussi, trébuché. Néanmoins, cette marque iconique a pu longtemps résister. Elle comptait 586 magasins répartis dans plus de 40 pays. Son succès fut éclatant dans les années 1990 et 2000.
Son style décontracté, accessible, a conquis des millions de consommateurs à travers le globe. Cependant, des erreurs stratégiques, notamment un retard dans le développement de l’e-commerce, lui ont coûté cher. Ainsi, de nombreux magasins n’ont pas réussi à s’adapter à cette transition numérique.
Cette marque légendaire, connue pour son allure détendue et sa simplicité, n’est autre qu’Esprit. L’enseigne n’a pas su anticiper les changements du marché. Par ailleurs, elle a maintenu des magasins aux coûts d’exploitation importants, ce qui a exacerbé ses pertes.
Esprit n’a pas réussi à concurrencer les marques qui s’adaptaient à l’ère numérique. Par conséquent, ses magasins, devenus un fardeau financier, ont précipité sa chute. Malgré son passé glorieux, elle a finalement rejoint la liste des enseignes historiques balayées par la tempête de l’ultra-low cost.