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Chaque mois, la Caf apporte son aide à des millions de Français. S’ils respectent les conditions, ils reçoivent des aides sociales qui permettent de mieux vivre au quotidien. Des soutiens comme le RSA ou la prime d’activité sont si précieux qu’ils sont indispensables.
Mais la Caf fait face à un problème préoccupant depuis des années. En effet, de nombreux potentiels bénéficiaires du RSA et de la prime d’activité n’en font pas la demande. Les taux de non-recours de ces aides sont étonnamment élevés. Alors, des milliards d’euros ne parviennent pas chaque année aux foyers qui y ont droit. Face à cette problématique, une nouvelle expérimentation va voir le jour.
La Caf va mener une grande expérimentation
Environ 10 milliards d’euros d’aides sociales de la Caf ne sont pas réclamés chaque année, en grande partie à cause de démarches administratives jugées trop complexes. L’objectif de cette expérimentation est de simplifier ces processus afin de rendre l’accès aux aides plus fluide et accessible à tous.
Cette initiative est d’autant plus cruciale que de nombreux foyers éligibles aux aides de la Caf n’en bénéficient pas. Par exemple, plus de 30 % des personnes pouvant prétendre au RSA ne le demandent pas. Ce phénomène touche souvent les travailleurs qui, par manque d’information ou de temps, ne réalisent pas les démarches nécessaires.
À compter du 1ᵉʳ octobre, une phase pilote verra le jour dans cinq départements : les Pyrénées-Atlantiques, l’Hérault, les Ardennes, l’Aube et les Alpes-Maritimes. Cette expérimentation, qui se prolongera jusqu’en mars 2025, est une première étape vers l’instauration d’un système de « solidarité à la source. »
Les enjeux de cette réforme
L’expérimentation repose sur deux objectifs clés. D’une part, elle ambitionne de simplifier l’accès aux aides de la Caf. Pour cela, elle introduit des déclarations pré-remplies, sur le modèle des déclarations fiscales. Ce dispositif, qui prouve son efficacité avec l’impôt sur le revenu, pourrait significativement alléger les démarches administratives.
D’autre part, il s’agit d’encourager un plus grand nombre de foyers éligibles à solliciter les aides auxquelles ils ont droit. Le but est d’augmenter le taux de recours au RSA et à la prime d’activité. Grâce à ces déclarations pré-remplies, basées sur des informations fournies par les employeurs et les organismes sociaux, les bénéficiaires n’auront plus qu’à vérifier et confirmer les données.
Dans le cadre du RSA, par exemple, les bénéficiaires se connecteront à leur espace personnel pour examiner les informations pré-remplies et les valider en ligne. En cas d’inexactitude, ils peuvent signaler les erreurs pour que la Caf les corrige rapidement.
Vers une simplification des démarches administratives de la Caf
Cette simplification vise à encourager davantage de foyers à réclamer les aides de la Caf. Le RSA n’est d’ailleurs pas le seul à souffrir d’un taux de non-recours important. Alors, d’autres prestations pourraient également bénéficier de cette réforme si elle s’avère efficace. Si cette phase pilote est concluante, le système pourrait s’étendre à l’ensemble des aides que gère la Caf.
Le non-recours aux aides sociales est souvent lié à la complexité des démarches ou à un manque d’information. Par ailleurs, la stigmatisation sociale associée à certaines prestations, comme le RSA, peut dissuader les personnes éligibles d’en faire la demande. C’est pourquoi il est essentiel que la Caf continue de travailler à rendre l’accès à ces aides plus simple et plus transparent.