Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Cette aide trouve son fondement dans le besoin d’indépendance chez les aînés. La perte d’autonomie peut en effet limiter les activités quotidiennes et l’accès à des services essentiels. Beaucoup de seniors souhaitent malgré eux demeurer dans le confort de leur propre domicile le plus longtemps possible. Cependant, les défis financiers et la solitude peuvent rendre ce souhait difficile à réaliser.
Dans ce contexte, l’aide de 6 000 euros annuelle va apporter à la fois une solution aux problèmes de solitude des personnes âgées et un soutien considérable. Ce dispositif innovant peut transformer la vie des seniors tout en offrant un soutien précieux aux jeunes en difficulté.
Une aide pour une solution gagnant-gagnant
L’origine de cette aide est la compréhension entre la difficulté que rencontrent les retraités et les jeunes adultes. Les seniors ont besoin de compagnie alors que de nombreux jeunes, faute de moyen financier, ont besoin d’un endroit où dormir à prix modeste. D’où son nom « la cohabitation intergénérationnelle ».
La subvention a vu le jour en novembre dans le cadre de la loi Elan, qui signifie Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique.
Le dispositif de cohabitation intergénérationnelle concerne particulièrement les retraités de plus de 60 ans au revenu modeste. Pour bénéficier de l’aide financière, le senior doit accueillir dans son domicile un jeune âgé de moins de 30 ans. L’aide a donc un double impact.
D’un côté, elle offre la présence dont le senior a besoin, en plus d’un revenu supplémentaire. De l’autre côté, elle permet aux jeunes accueillis d’avoir un logement à coût modéré où ils peuvent vivre convenablement.
Une aide proposée par plusieurs plateformes
Si vous êtes un senior en quête d’un peu de compagnie et que vous avez une chambre libre, plusieurs plateformes proposent la cohabitation intergénérationnelle. Des acteurs comme Cohabilis, Colette, Colibree et Ensemble2générations facilitent le lien entre seniors et jeunes à la recherche de logement.
Cohabilis, par exemple, veille à ce que les loyers restent accessibles. Selon Joachim Pasquet, son représentant, les montants ne dépassent pas 400 euros par mois à Paris et 250 euros en province. D’autres plateformes, comme Colette, affichent des loyers plus élevés, avec des revenus moyens annuels de 6 000 euros pour le senior. Elle propose donc 500 euros mensuels.
Toutefois, au-delà de l’aspect financier, la dimension humaine reste primordiale. Des petits services comme les courses ou l’aide en informatique peuvent être inclus. Mais c’est avant tout la présence et la convivialité du jeune qui se trouvent valorisées. Colibree est d’ailleurs claire à ce sujet : elle refuse toute demande de service trop contraignante de la part des retraités.
Une opportunité pour alléger ses impôts
En plus d’offrir une présence réconfortante, l’aide peut se révéler fiscalement avantageux. En effet, louer une chambre meublée dans sa résidence principale permet de bénéficier d’une exonération d’impôt. Mais il faut que le loyer reste dans certaines limites.
Si le senior dépasse les plafonds, les revenus locatifs basculent dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Mais même là, des avantages existent. Un abattement forfaitaire de 50 % s’applique dans le cadre d’un régime d’imposition simplifié.
