Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Cette année 2024 est une année noire pour de nombreuses enseignes. Du fait du contexte économique, elles ferment des magasins. Ces fermetures peuvent être la conséquence de la décision d’un tribunal ou d’une stratégie pour faire des économies.
Dans tous les cas, ce sont les clients qui assistent impuissants à la disparition de points de vente qu’ils affectionnent. Et malheureusement, la crise n’épargne personne, pas même les marques que nous pensions intouchables. Et si nous parlons régulièrement de la crise qui traverse le secteur du prêt-à-porter, elle s’étend à d’autres secteurs.
Une enseigne ferme des magasins
Cet article se concentre sur une enseigne que vous connaissez sans doute. Cette enseigne, c’est Lapeyre. Cet acteur historique du bricolage et de la menuiserie fait face à de lourdes difficultés financières. Des difficultés qui l’obligent à fermer plusieurs magasins à travers le pays.
La création de l’enseigne, par Martial Lapeyre, remonte à 1931. À son apogée en 2019, Lapeyre comptait 128 magasins à travers le pays et employait plus de 3 500 personnes. Cependant, depuis cette même année, l’entreprise est en proie à des complications économiques. Malgré son acquisition en 2021 par le fonds d’investissement allemand Mutares, la situation ne s’améliore pas.
En mars 2024, l’arrivée d’un nouveau PDG marque un tournant pour l’entreprise, qui lance un plan de restructuration radical dès juillet. Ce plan prévoit la suppression de 200 postes, soit environ 10 % de l’effectif total. En plus de ces licenciements, plusieurs magasins sont condamnés à la fermeture. Mutares justifie ces décisions par la nécessité de restructurer l’entreprise pour réduire les coûts et assurer sa survie.
Des magasins qui disparaissent
Depuis le début de 2024, sept magasins Lapeyre ont déjà mis la clé sous la porte, et d’autres fermetures auront lieu dans les mois à venir. Parmi les points de vente touchés, on retrouve ceux de Paris, Gennevilliers, Le Prado, Colmar et Mulhouse, avec des licenciements massifs à la clé. De nouvelles fermetures arrivent pour la fin de l’année à Strasbourg, Calais et Audincourt.
Par ailleurs, la direction choisit de transformer certains magasins en franchises. Ce modèle permet de transférer une partie de la gestion et des coûts à des partenaires externes, tout en allégeant les charges opérationnelles de l’enseigne. Le but est de sortir de la crise en réalisant des économies. L’enseigne veut éviter la liquidation judiciaire qui la condamnerait à disparaître.
Le secteur du bricolage et jardinage sous pression
Lapeyre n’est pas une exception dans le secteur. La crise économique, qui dure depuis plusieurs années, affecte également d’autres enseignes de bricolage et de jardinage, autrefois prospères. Parmi les victimes de cette conjoncture difficile, nous pouvons citer la chute de l’enseigne Habitat, les récentes difficultés rencontrées par Castorama et Mr. Bricolage, ainsi que la fermeture de plusieurs magasins Côté Nature.
Ce phénomène s’inscrit dans un contexte plus large où le commerce de détail est durement frappé par la conjoncture économique actuelle, marquée par une inflation galopante et un changement profond des modes de consommation.
Ainsi, l’avenir de Lapeyre reste incertain. Mais l’enseigne n’a pas encore dit son dernier mot. Pour soutenir sa pérennité, les clients peuvent encore faire leurs achats et contribuer ainsi à la survie de cette marque emblématique du bricolage. En outre, avant la fermeture des magasins, ils peuvent profiter d’un déstockage qui propose des tarifs avantageux.
