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Pour les Français les plus modestes, les aides de la Caf sont un soutien indispensable. Elles permettent de mieux gérer ses finances et de traverser cette crise économique. En 2024, elles augmentaient significativement. Faut-il s’attendre à une prochaine hausse similaire ?
Les bénéficiaires l’espèrent. Mais avant cette possible hausse à venir, c’est un changement de taille qui nous attend. Consciente que de nombreuses personnes ne touchent pas les aides qu’elles méritent, la Caf va faire évoluer les demandes. Cela devrait permettre de réduire les taux de non-recours.
Une simplification pour les aides de la Caf
Des aides comme le RSA, la prime d’activité ou les APL affichent des taux de non-recours étonnamment hauts. Beaucoup de Français ne réclament pas les aides auxquelles ils sont pourtant éligibles. Pour faciliter l’accès à ces prestations, la Caf décide donc de simplifier les démarches administratives. En effet, un nouveau dispositif sera progressivement mis en place dans l’ensemble de ses agences à travers le pays. L’objectif est de lutter contre le non-recours aux aides sociales.
37 % des personnes qui peuvent toucher des aides au logement n’en font pas la demande, tandis que 34 % renoncent au RSA et 53 % ne réclament pas la prime d’activité. Ce phénomène s’explique notamment par deux facteurs. D’abord, un manque d’information. Ensuite, des procédures qu’ils voient comme complexes.
Pour remédier à cela, la Caf introduit le dispositif « Solidarité à la source« . Ce mécanisme vise à réduire les formalités en envoyant aux allocataires un formulaire pré rempli. Ce dernier intègre notamment le « montant net social » présent sur les fiches de paie, ainsi que les informations relatives à la composition du foyer et les coordonnées bancaires.
Des revalorisations à venir
Comme chaque année, le 1ᵉʳ avril accueille la revalorisation des prestations sociales et familiales. Cette revalorisation s’aligne sur l’inflation des douze mois précédents. Pour 2024, l’augmentation des aides de la Caf était de +4,6 %.
Cette hausse semble importante. Pour autant, de nombreuses associations la jugeaient insuffisante. Elles critiquaient l’écart entre les besoins des familles et les augmentations. Noam Leandri, président du collectif Alerte, qualifiait cette hausse de « dérisoire », avec un gain de seulement 17 euros par mois pour des familles déjà fortement impactées par la baisse de leur pouvoir d’achat.
En réponse, le ministère des Solidarités soulignait que cette revalorisation s’accompagnait d’autres mesures. Par exemple, l’Allocation exceptionnelle de solidarité, d’un montant moyen de 160 euros, ainsi qu’un chèque énergie pouvant aller jusqu’à 200 euros.
Quelles aides bénéficient de cette revalorisation ?
Parmi les aides qui évoluent chaque année, il y a notamment le Revenu de solidarité active (RSA), la Prime d’activité et l’Allocation universelle d’urgence pour les victimes de violences conjugales. D’autres allocations, comme l’Allocation aux adultes handicapés (AAH), l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) et l’Allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie (AJAP) augmentent aussi selon l’inflation.
Mais attention, ces aides de la Caf ne devraient pas autant augmenter le 1ᵉʳ avril 2025. En effet, l’inflation ralentit sa course depuis le mois de janvier 2025. Par conséquent, l’augmentation sera sans doute plus modeste. Les premières estimations tablent sur une hausse en deçà de 2 %.