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Chaque année, la rentrée n’est pas seulement de morosité à l’idée de reprendre le travail. Elle s’accompagne, en outre, de la taxe foncière. Les raisons de regretter la plage et les vacances sont nombreuses. En effet, il s’agit d’un impôt local important pour les propriétaires, actifs comme retraités.
Ils sont 32 millions à attendre avec une certaine appréhension le fameux courrier de notification. Pour une raison simple : cela fait plusieurs années que le montant de cet impôt augmente. Et nous parlons d’augmentations historiques, d’une année à l’autre. Malheureusement, cette tendance se poursuit en 2024. Cependant, certains retraités peuvent y échapper.
Une nouvelle hausse de la taxe foncière
Les raisons derrière la hausse de la taxe foncière sont nombreuses. D’abord, la suppression de la taxe d’habitation a des conséquences sur le budget des communes. Par conséquent, elles augmentent les taux qui permettent d’obtenir un montant pour renflouer les caisses. Il y a quelques années, la taxe foncière représentait 30 % de leur budget. Aujourd’hui, cela correspond à 70 %.
L’évolution à la hausse de la taxe foncière dépend également de la revalorisation des valeurs locatives. Ces valeurs locatives cadastrales servent de base au calcul. Or, elles évoluent avec l’inflation. De quoi rendre le paiement de cette taxe difficile pour les Français. Nous pensons surtout aux retraités les plus modestes.
Après des augmentations record les années précédentes, en 2024, une nouvelle hausse attend les propriétaires. En effet, la hausse minimale sera de 3,9 % pour tous. Ce montant peut évoluer selon le taux des communes. Cette contribution est une obligation pour tous les propriétaires, sans exception. Enfin, presque.
Comment ne pas payer sa taxe foncière ?
Certaines dispositions légales permettent à une partie de la population de profiter d’une exonération de cette taxe. Les retraités en font partie. Plusieurs milliers d’entre eux sont automatiquement exemptés de cet impôt foncier, sans avoir à effectuer la moindre démarche.
Le fisc, grâce à des croisements de données, identifie directement ceux qui n’ont pas à s’en acquitter. Selon les derniers chiffres officiels, plus d’un million de retraités bénéficient de cette exonération.
Cette exonération totale repose sur deux critères définis par la loi : l’âge et les revenus du propriétaire. Pour le critère de l’âge, il est nécessaire d’avoir atteint 75 ans ou plus au 1ᵉʳ janvier de l’année précédente. Ainsi, une personne qui a fêté son 75ᵉ anniversaire en février ou mars ne pourra pas en bénéficier cette année-là.
En outre, les revenus ne doivent pas dépasser un certain seuil, lequel est réévalué chaque année en fonction de l’inflation. Pour 2023, ce plafond a été fixé en métropole à 12 455 euros pour une personne seule et à 19 107 euros pour un couple marié, par exemple.
Un dispositif pour venir en aide aux retraités
Ce dispositif existe depuis 1965. Il vise à soutenir les retraités les plus âgés et les plus modestes. Le seuil de revenus applicable correspond à 1 037 euros par mois pour une personne seule et à moins de 1 600 euros par mois pour un couple.
Pour les retraités plus jeunes, une réduction automatique de 100 euros sur la taxe foncière s’applique dès l’âge de 65 ans si leurs ressources demeurent inférieures aux mêmes seuils. La rentrée ne sera donc pas la même pour tous les propriétaires.