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Si vous avez l’habitude de nous lire, vous savez à quel point le secteur du prêt-à-porter est en crise. De nombreux magasins ferment à cause des problèmes financiers des enseignes. Et même les marques populaires n’échappent pas à cette crise. Les consommateurs, par faute de moyens, dépensent moins.
Aujourd’hui, nous souhaitons partager la situation d’une marque qui existe en France depuis 1961. Nous pouvons donc parler d’une institution qui, d’années en années, semble échapper à toute crise. Mais si nous écrivons cet article, vous vous doutez que la situation n’est pas aussi bonne. Cependant, c’est bien l’optimisme qui est de mise. Autrement dit, cette enseigne pourrait bien conserver ses magasins.
Des magasins en danger, un secteur en crise
Depuis 2020, le monde de l’habillement traverse une période particulièrement éprouvante. La baisse significative de la consommation met à rude épreuve les marges des entreprises du secteur. Cela les force à prendre des mesures drastiques pour éviter la faillite. Les dettes s’accumulent, et les restructurations deviennent inévitables pour maintenir l’activité et préserver les emplois.
Certaines enseignes, après une liquidation judiciaire, disparaissent et ferment les magasins. Mais même des marques qui rencontrent un succès peuvent fermer des boutiques. Le but est d’équilibrer les finances pour ne pas se retrouver dans le rouge. Toutes les enseignes savent que la situation est difficile.
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En effet, les consommateurs perdent en pouvoir d’achat. Par conséquent, ils se tournent vers d’autres options. Parmi elles, la vente en ligne ou l’achat de vêtements de seconde main. Dans un cas comme dans l’autre, les clients désertent les magasins physiques. Au moment de compter les ventes du jour, les salariés notent la différence.
Une enseigne en difficulté
Christine Laure, une marque que les amateurs de l’univers du prêt-à-porter féminin connaissent bien, vient de solliciter le tribunal de commerce de Dijon pour un redressement judiciaire. Fondée à Gray en Haute-Saône, cette enseigne familiale a su gagner le cœur de nombreuses Françaises au fil des décennies.
Aujourd’hui, avec ses 380 employés répartis à travers le pays, dont 35 dans la région de Gray, Christine Laure se voit contrainte de prendre cette décision pour réorganiser ses finances et alléger son endettement bancaire.
La marque, qui a vu ses ventes chuter en raison d’une baisse de 10 % du marché global depuis 2019, et même de 30 % pour les enseignes multi-marques, espère ainsi surmonter cette crise.
Malgré les difficultés, la direction de Christine Laure affiche un certain optimisme. Dans un communiqué, elle veut rassurer tout le monde. Ainsi, aucun emploi ne serait menacé et les affiliés, représentant près d’un tiers des 145 magasins en France, ne devraient pas être impactés par cette réorganisation. L’entreprise s’appuie sur son plan stratégique « Horizon 2026 » pour s’adapter aux nouvelles réalités du marché. Ce plan ambitieux vise à renforcer le réseau d’affiliés et à diversifier les collections pour répondre aux attentes des consommateurs.
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Une stratégie pour se sauver
Un des piliers de cette stratégie repose sur l’élargissement de la gamme de produits, avec l’introduction de nouvelles collections dès l’hiver 2024, ainsi qu’une gestion plus souple des stocks. À partir de septembre, une plateforme de stock unifié sera mise en place pour optimiser la disponibilité des articles, tant en magasin qu’en ligne, un projet clé pour améliorer l’efficacité opérationnelle de l’enseigne.
Avec un chiffre d’affaires de 61 millions d’euros en 2023, Christine Laure espère inverser la tendance et renouer avec une croissance durable. L’avenir de cette marque emblématique dépendra en grande partie de la décision du tribunal de commerce de Dijon.
