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Les automobilistes européens savent à quel point l’Union européenne prend des décisions drastiques les concernant. Quand ces décisions ne concernent pas le Code de la voiture, elles visent les voitures qu’ils conduisent.
C’est en 2023 que l’UE prend un certain nombre de décisions dans le cadre de son Plan Climat. Des changements s’imposent alors pour les automobilistes. À commencer par l’interdiction de la vente de véhicules thermiques neufs, essence ou diesel, à partir de 2035. Ce délai de plus d’une décennie laisse le temps aux automobilistes de se préparer. Mais une grande ville française vient d’annoncer l’interdiction des voitures diesel sur son territoire dès 2025.
Ces voitures ne peuvent plus circuler
Les Zones à Faibles Émissions existent pour restreindre la circulation des voitures les plus polluantes. Ce sont les collectivités territoriales qui les gèrent. Ainsi, elles fixent les seuils à respecter selon différents critères. Aujourd’hui, les voitures que nous utilisons se différencient les unes des autres par un classement. Ce classement, c’est celui de la vignette Crit’Air.
Par exemple, les véhicules diesel datant de 1997 à 2000 portent la vignette Crit’Air 5, la plus polluante, tandis que les véhicules électriques ou à hydrogène arborent la vignette verte, la plus propre. Le but est de repérer facilement les voitures qui polluent de celles qui ne polluent pas, ou moins.
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Jusqu’à présent, seuls les véhicules portant les vignettes Crit’Air 5 et 4 étaient interdits dans les ZFE. Toutefois, dès 2025, les véhicules classés Crit’Air 3 (essence de 1997 à 2005 et diesel de 2006 à 2010) ne pourront plus se retrouver dans ces zones. Si certaines grandes villes françaises, comme Marseille, Rouen ou Strasbourg, ont décidé de reporter cette interdiction, d’autres, comme Lyon, ont choisi de maintenir l’échéance.
La ville de Lyon ne veut plus voir ces voitures
À compter du 1ᵉʳ janvier 2025, les voitures Crit’Air 3 ne pourront plus circuler dans la ZFE de Lyon. Cette mesure affectera plus de 60 000 véhicules, en plus des 23 000 déjà exclus sous les vignettes Crit’Air 4 et 5. En tout, environ un quart des automobilistes de la ZFE lyonnaise se retrouvera privé de l’accès routier.
La zone en question à Lyon est vaste : elle englobe cinq communes, couvrant presque toute la ville de Lyon, ainsi que Caluire-et-Cuire, et une partie de Bron, Villeurbanne et Vénissieux, à l’intérieur du boulevard périphérique, selon France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
Si cette décision met des bâtons dans les roues aux propriétaires des voitures, il est impératif de respecter les règles. Sinon, attention aux conséquences.
Les conséquences pour les automobilistes
Cette interdiction concernera près de 80 000 personnes. Selon l’Insee, les cadres et professions intermédiaires seront les plus affectés, tout comme les familles avec enfants. En effet, 50 % des actifs utilisant leur voiture pour les trajets domicile-travail au sein de la ZFE vivent en couple avec enfants, pour qui la voiture est souvent un moyen de transport flexible pour gérer les trajets vers les crèches, écoles et activités extrascolaires.
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Bien que l’État propose diverses aides financières, comme la prime à la conversion, des microcrédits ou des prêts à taux zéro, cette décision suscite de nombreuses critiques parmi les automobilistes.
Et attention aux conducteurs qui décideront d’enfreindre la loi. Il faudra payer 68 euros pour un véhicule léger et 135 euros pour un véhicule lourd.
