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L’Union européenne a un objectif ambitieux, elle souhaite réduire le nombre de morts sur les routes. Son but qu’il n’y en ait plus, chaque année, à partir de 2050. Et cela passe par des mesures au sujet du permis de conduire. Des mesures qui ne font pas l’unanimité.
Nous parlons régulièrement de la volonté de certains députés de mettre en place une visite médicale tous les quinze ans pour les conducteurs. Cette mesure empêcherait les plus âgés, plus aptes à conduire, d’être à l’origine d’accidents. Mais aujourd’hui, nous parlons d’un autre possible changement qui, cette fois-ci, ne réjouira pas les plus jeunes.
Permis de conduire : une mesure polémique
Pour limiter le nombre d’accidents, l’Union européenne ne veut pas faire dans la demi-mesure. Ainsi, une proposition existe depuis 2023 et s’inscrit dans un programme de modernisation des règles de délivrance du permis de conduire. Cette mesure vise à interdire la conduite nocturne aux conducteurs novices.
L’existence d’une telle proposition n’est pas vraiment surprenante. En effet, cela fait des décennies que l’UE travaille, via des réformes, pour sécuriser les routes. Avec un réel succès. En effet, alors que nous comptions 51 400 morts sur les routes en 2001, les prévisions indiquent qu’ils seront moins de 20 000 en 2030.
À voir Permis de conduire : tous les changements à prévoir avant la fin de l’année
Il semble également logique que les récentes propositions ciblent spécifiquement les conducteurs novices. Du fait de leur manque d’expérience, ce sont ceux qui sont les plus vulnérables sur les routes. Les statistiques vont dans ce sens. Alors que certains veulent priver les seniors du permis de conduire, ce sont bien les jeunes qui provoquent le plus d’accidents.
Un couvre-feu pour certains conducteurs
La proposition principale est donc l’instauration d’un couvre-feu pour les conducteurs qui viennent d’obtenir leur permis de conduire. Concrètement, ces derniers, identifiés en France par le célèbre autocollant « A », ne pourraient pas conduire entre minuit et six heures du matin.
Cette restriction vise à diminuer les accidents nocturnes, souvent plus graves en raison de la visibilité réduite, de la fatigue des conducteurs, et de la consommation de substances illicites. Mais l’UE prévoit également d’autres mesures qui visent spécifiquement les jeunes conducteurs.
Ces derniers pourraient ne pas pouvoir aller au-delà de 90 km/h en dehors des zones urbaines. En outre, la loi pourrait se durcir concernant les infractions suivantes : conduite en état d’ivresse, sous l’emprise de stupéfiants, excès de vitesse et absence de certificat d’immatriculation. Les personnes qui viennent de passer leur permis de conduire devraient donc faire preuve d’une grande prudence.
Combien de temps dure le permis de conduire probatoire ?
Pour se libérer de ces restrictions, les conducteurs novices devront observer une période probatoire de deux ans. Pendant cette période, leur comportement au volant sera attentivement surveillé, et toute infraction pourrait prolonger cette période.
Ces mesures s’inscrivent dans une stratégie globale visant à améliorer la sécurité routière et à protéger les conducteurs novices. Mais ces idées ne font pas l’unanimité et attisent la colère des jeunes conducteurs. Pour eux, il est inutile de stigmatiser une partie de la population.
À partir du moment où un automobiliste valide le permis de conduire, il faudrait le traiter comme les autres. Les débats que génèrent ces possibles réformes sont toujours houleux. Mais l’UE souhaite atteindre son objectif, et cela ne peut se faire sans agacer une partie de la population.
