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Depuis quelques semaines, le Bangladesh fait face à une crise politique intense. Cela peut surprendre, mais cette crise a des conséquences pour les magasins de marques comme Zara et H&M. Même si, à des milliers de kilomètres, ce n’est pas le sort de ces marques qui inquiète les habitants.
De massives manifestations étudiantes à Dacca ont entraîné la mort de plus de 450 personnes, contraignant Sheikh Hasina à quitter son poste de Premier ministre et à se réfugier en Inde. En attendant l’installation d’un nouveau gouvernement, Muhammad Yunus assure l’intérim.
Une transition politique qui a des conséquences sur les magasins en France
Au Bangladesh, le secteur du textile est indispensable pour le bien-être de l’économie locale. Mais du fait de la situation politique incertaine, plusieurs marques de mode internationales décident de réduire leur présence dans le pays.
L’avantage du Bangladesh réside dans la compétence de la main-d’œuvre. En outre, du fait de la présence de nombreuses usines de textile, le pays espère maintenir son attractivité. Cependant, le fait est que les troubles actuels menacent l’économie du Bangladesh, où l’industrie textile joue un rôle majeur.
De nombreuses marques occidentales, comme Decathlon en France et Zara en Espagne, s’approvisionnent traditionnellement dans les usines bangladaises. Cependant, des manifestations violentes visent des producteurs de textiles perçus comme alliés de l’ancien régime de Sheikh Hasina. Cela force alors certaines usines, notamment celles fournissant Zara et H&M, à fermer temporairement. Ces fermetures auront des conséquences sur les magasins à l’autre bout du monde.
Des magasins qui manquent de vêtements ?
Face à cette instabilité, plusieurs marques de mode européennes et japonaises envisagent de réduire leurs commandes au Bangladesh. Des témoignages indiquent que Zara et H&M, ainsi que potentiellement Decathlon et Uniqlo, réévaluent leurs approvisionnements. Sinon, les magasins risquent de se retrouver sans commandes. Et les clients assisteront donc à des rayons bien vides.
Des entreprises allemandes et espagnoles se tournent vers le Cambodge et l’Indonésie, bien que l’ampleur et la durée de ces retraits restent incertaines.
En réponse à ces départs, des syndicats tels qu’UNI Global Union et IndustriALL exhortent les marques de mode à rester au Bangladesh. Ils soulignent l’importance de l’industrie textile pour l’économie locale et la réduction de la pauvreté.
Pour les marques soucieuses de continuer à proposer des vêtements en magasins, il est difficile de se passer du Bangladesh. En effet, ses infrastructures textiles sont parmi les plus développées au monde, rendant difficile pour les marques de s’en passer complètement.
L’incertitude règne à l’heure actuelle
La situation politique au Bangladesh demeure instable, et l’avenir du gouvernement intérimaire de Muhammad Yunus est incertain. Malgré cela, l’importance de l’industrie textile pour l’économie du pays pourrait inciter certaines marques à maintenir leur présence, tout en surveillant de près les développements politiques.
C’est un pari risqué pour ces marques. Elles doivent penser à l’attractivité des magasins. Et, pour cela, elles doivent s’assurer que les commandes arrivent à temps. Or, si les usines ferment, elles ne pourront pas honorer les calendriers.
Mais ce ne sont pas les magasins qui risquent le plus dans cette histoire. Le pays tout entier retient son souffle. Il va falloir trouver des solutions pour que le Bangladesh reste le pays référence en matière de textile.