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Ils viennent de perdre leur emploi. Et pour couronner le tout, ils découvrent que leur compte en banque se vide. La raison ? Des prélèvement pour rembourser des dettes de l’entreprise qui vient de fermer ses portes. C’est le cauchemar que vivent les employés d’une entreprise en difficulté située à Toulouse.
Alors que la faillite imminente semble inévitable, ces travailleurs se retrouvent avec des prélèvements dramatiques sur leurs comptes, dépassant parfois les 1 000 euros. Un scénario terrible pour des personnes déjà confrontées au chômage.
Leur compte en banque prélevé
En 2024, la vague de faillites d’entreprises frappe fort, comme le soulignent les données inquiétantes du Figaro. Au deuxième trimestre de l’année, le nombre de faillites a explosé de près de 35 %.
L’inflation galopante et les difficultés des ménages remettent en cause la stabilité des entreprises. Le niveau des défaillances atteint désormais des sommets comparables à ceux des années précédant la pandémie. Le quotidien dénombre 13 266 entreprises en procédure de défaillance pour le seul deuxième trimestre. Et plus de 50 000 procédures ont eu lieu entre juillet 2022 et juillet 2023.
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Cette situation ne se limite pas aux seules entreprises : elle touche également les salariés, qui craignent pour leur compte en banque.
Des dettes prélevées de leur compte en banque
Marie-France nous révèle une histoire inquiétante qui touche de nombreux salariés d’Universal Hydrogen. Il s’agit d’une entreprise américaine basée à Blagnac, près de Toulouse. Spécialisée dans la décarbonation de l’aviation, cette société a récemment annoncé sa cessation de paiement en juillet, selon un article publié par La Dépêche le 15 août.
Le drame s’intensifie lorsque les ex-salariés découvrent que, pour régler ses dettes, l’entreprise a laissé son prestataire effectuer des prélèvements directement sur les comptes en banque des employés récemment licenciés. Cette pratique soulève une question cruciale : est-elle légale ?
« plus de 1 000 euros » de prélèvements
Imaginez perdre votre emploi et, en plus, vous retrouver avec une facture inattendue qui plombe votre compte en banque. C’est exactement ce qu’ont vécu certains anciens employés, comme l’explique un témoignage édifiant recueilli par nos confrères de La Dépêche.
Ces travailleurs profitaient auparavant d’un service de restauration dont l’employeur couvrait les frais jusqu’à 17 euros par jour et par personne. Le système était simple : la carte bancaire était enregistrée pour que chacun paie le supplément en cas de paiement. Mais, lorsqu’ils ont quitté l’entreprise, le sous-traitant chargé de cette gestion aurait profité de ses prérogatives.
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« On nous a prélevé trois mois d’impayés d’un coup », confie un ancien employé. Avec une lueur d’espoir, il a tenté de faire opposition au prélèvement, espérant éviter une débâcle financière.
Malgré ses efforts, le premier prélèvement de 600 euros a déjà été effectué, et un second de 200 euros est en attente. Le plus alarmant ? Certains de ses collègues ont vu leur compte en banque vidé de plus de 1 000 euros.
La pratique est-elle légale ?
Juridiquement parlant, la situation semble floue. « Le contrat était entre l’entreprise de restauration et Universal Hydrogen, et non entre l’entreprise de restauration et les salariés. » Ces derniers avaient simplement accepté des conditions générales d’utilisation. Ainsi, en théorie, les employés ne devraient pas être tenus responsables des dettes de l’entreprise en faillite.
Face à cette injustice, certains salariés ont réussi à faire annuler ces prélèvements sur leur compte en banque grâce à leur banque. En effet, dans des cas comme celui-ci, les employés ne devraient pas assumer les créances de l’entreprise en difficulté.