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Ce n’est pas la première fois que cette célèbre enseigne française rencontre des difficultés financières. Mais cette année, la situation est beaucoup plus préoccupante. Et pour cause ! Faute de repreneur expérimenté, cette maison pourrait bien disparaître de la carte.
Une enseigne à la recherche de son sauveur
La célèbre maison Dalloyau, fondée en 1682, se retrouve une fois de plus au cœur de gros problèmes financiers. Ainsi, pour la sauver, le tribunal de commerce de Paris l’a placée en redressement judiciaire au début du mois d’août 2024. Mais encore faut-il désormais lui trouver un repreneur.
Alors, comme l’ont indiqué nos confrères de Valeurs actuelles, « Les repreneurs ont jusqu’au 12 septembre pour se manifester ». Si à cette date personne ne se manifeste pour racheter la maison Dalloyau, l’issue pourrait être regrettable. L’enseigne pourrait bientôt figurer dans la liste des milliers d’entreprises qui disparaissent chaque année en France.
D’après le rapport parlementaire écrit par Mme Claude NOUGEIN et M. Michel VASPART en novembre 2017, « Chaque année, 30 000 entreprises disparaissent annuellement, faute de repreneurs ».
Malgré tout, dans le 8ᵉ arrondissement, où se trouve le siège de la maison, on assure avoir confiance : « À cette heure, beaucoup plus de dossiers qu’espéré ont été déposés. »
Même son de cloche pour le personnel derrière le comptoir qui, en dépit de la situation actuelle, continue de croire que les choses peuvent s’améliorer.
Un nouveau chapitre à l’horizon
Le calme qu’affichent la Direction ainsi que le personnel de la maison Dalloyau n’a rien de surprenant. En effet, ce n’est pas la première fois que l’enseigne fait face à ce genre d’épreuves et doit se réinventer.
Par exemple, en 2018, l’entreprise a dû fermer deux boutiques et licencier une vingtaine de personnes. Ensuite, il y a eu l’épidémie de Covid-19 qui est venue aggraver la situation, faisant fondre le chiffre d’affaires. Sans parler de la procédure de sauvegarde financière qui a été ouverte, en fin d’année 2020.
Aujourd’hui, la maison Dalloyau, membre du comité Colbert et labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant, se bat pour sa survie. Son avenir est menacé, mais rien n’est encore joué.
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Tout faire pour garder cet héritage remontant au Roi-Soleil
L’aventure de l’enseigne commence dans les cuisines du château de Chantilly, sous le règne de Louis XIV. Charles Dalloyau, alors au service du prince de Condé, séduit le Roi-Soleil avec un simple petit pain. Ce « coup de foudre royal » lui ouvre les portes du palais, et il devient officier de bouche. Ainsi naît une dynastie familiale qui perdurera pendant quatre générations à Versailles.
Au XIXe siècle, Jean-Baptiste Dalloyau, descendant de Charles, a une vision audacieuse. Il crée en 1802 une « maison de gastronomie » rue du Faubourg Saint-Honoré. Son concept novateur ? Proposer des « plats prêt-à-emporter » pour la bourgeoisie désireuse d’adopter les codes de l’aristocratie. Le succès est immédiat, et la marque s’épanouit tout au long du siècle. En 1820, un salon de thé voit le jour, suivi d’une glacerie en 1898.
Alors, depuis, cette célèbre maison de la gastronomie française a connu des hauts et des bas. Néanmoins, elle s’en est toujours sortie. Cette fois-ci, l’arrivée d’un repreneur pourrait signer le début d’un nouveau chapitre dans l’histoire de cette enseigne.