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Le secteur de l’habillement traverse une période difficile. Les magasins sont nombreux à noter un ralentissement historique des ventes. Les clients font moins les boutiques et privilégient d’autres options plus économiques.
Par conséquent, de nombreuses marques de prêt-à-porter se trouvent en grande difficulté. Dans le pire des cas, certaines se retrouvent en liquidation judiciaire. Un coup dur pour les consommateurs qui aiment ces marques et pour les employés qui y travaillent. Mais avant l’étape de la liquidation, il y a celle du redressement judiciaire. Et c’est justement une situation que nous abordons aujourd’hui.
Des magasins à la peine depuis des mois
Depuis septembre 2023, le secteur subit plusieurs chocs majeurs, notamment avec la liquidation judiciaire de Camaïeu, la fermeture de 64 magasins Pimkie et de 160 boutiques San Marina en France. Malheureusement, cette tendance négative se poursuit avec une nouvelle enseigne qui vit très mal cette crise.
En effet, la marque Esprit est placée en redressement judiciaire depuis le 18 juillet dernier. Une annonce qui ne surprend pas les amateurs de la marque. En effet, il y a deux mois, le groupe déclarait être en faillite pour ses activités européennes.
Le dépôt de bilan concerne la filiale Esprit Europe ainsi que six autres sociétés allemandes du groupe. En Suisse et en Belgique, Esprit avait déjà déposé le bilan en mars et avril.
La marque attribue cette situation à un contexte économique défavorable. Les magasins font face à des coûts énergétiques et logistiques en hausse. En outre, les loyers sont de plus en plus chers et le climat général n’est pas favorable à la consommation.
Quelles perspectives pour Esprit ?
Cela fait des années que la marque Esprit rencontre un grand succès. Sa fondation remonte à l’année 1968, à San Francisco. Coté à la Bourse de Hong Kong depuis 1993, le siège social du groupe se trouve à Ratingen, en Allemagne, près de Düsseldorf. Esprit est présent dans plus de 40 pays avec près de 600 magasins.
À la clôture du dernier exercice social, Esprit employait 145 salariés en France et réalisait un chiffre d’affaires annuel de près de 32 millions d’euros. Ce n’est pas la première fois que la marque rencontre des difficultés financières. Lors de la pandémie, Esprit avait déjà subi une procédure d’insolvabilité, réduisant ses effectifs d’environ un tiers et fermant 100 points de vente.
Malgré ces défis, le tribunal de commerce reste optimiste quant à l’avenir de l’entreprise. Selon les éléments présentés, un plan de redressement est envisageable, et une période d’observation de six mois a été fixée pour permettre à Esprit de se restructurer. De quoi limiter les risques de fermeture des magasins.
Une situation économique difficile
La crise du secteur de l’habillement continue de faire des victimes, avec des marques emblématiques comme Esprit qui doivent se réinventer pour survivre. Le plan de redressement en cours pourrait offrir une lueur d’espoir, mais la route vers la stabilité reste semée d’embûches.
Et ce n’est pas la seule marque qui voit ses magasins vides de clients. En effet, ces derniers optent pour la fast-fashion ou les boutiques en ligne. En effet, ce sont des options plus économiques que les Français préfèrent, eux qui ont moins de pouvoir d’achat que par le passé.