Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Pendant des années, la civilisation occidentale voit le tatouage d’un mauvais œil. Seuls les marginaux l’utilisent comme moyen d’expression. Il permet de marquer définitivement une appartenance, de faire passer un message ou d’immortaliser un souvenir.
Avec les années, le tatouage se démocratise, les salons ouvrent de plus en plus partout dans le monde et réussissent à convaincre toutes les couches sociales. Mais un débat réside malgré tout. Certains estiment que les risques pour la santé sont réels. Or, une récente étude pourrait leur donner raison.
La démocratisation du tatouage
Rien qu’en France, plus de 20 % de la population portent fièrement un tatouage. Chez les Américains, le pourcentage est encore plus élevé, puisqu’il est de 30 %. C’est dire à quel point la vision que notre société a du tatouage change avec les années.
Désormais, plus personne ne considère les personnes tatouées comme de mauvaises fréquentations. Les membres d’un gang ou les ex-taulards ne sont plus les seuls à marquer leur corps. Aujourd’hui, même les jeunes de 18 ans veulent se servir de leur enveloppe corporelle comme un moyen d’expression.
À voir Livret A : ces placements vont dépasser le livret star des Français en 2025
Cependant, la composition chimique des encres de tatouage soulève encore des préoccupations sanitaires importantes. Les spécialistes rappellent que cette pratique n’est pas sans risques et comporte des dangers à court et à long terme.
Une étude au sujet du tatouage nous interpelle
Une étude de la Société américaine pour la microbiologie, publiée dans la revue Applied and Environmental Microbiology, met en évidence la présence de contaminations bactériennes dans les encres de tatouage et de maquillage permanent.
Parmi 75 échantillons d’encre provenant de 14 fabricants américains, 26 étaient contaminés par 22 espèces bactériennes différentes, dont huit sont potentiellement pathogènes. Ces infections peuvent varier d’une simple réaction nécessitant un traitement à un choc septique dû à la présence de bactéries dans le sang.
L’étude identifie trois types principaux de bactéries : le Staphylocoque, souvent responsable d’infections diverses, le Cultibacterium acnes, connu pour provoquer de l’acné, et le Sphingomonas paucimobilis, un pathogène associé à la péritonite. Et si vous pensez que faire un tatouage en France est sans danger, vous vous trompez.
Malgré les normes européennes, les Français sont concernés
Nous savons à quel point les normes européennes sont strictes. Les tatoueurs les connaissent et savent qu’ils ne peuvent pas utiliser énormément d’encres. C’est une question de santé publique. Nous pensions alors que nous avions peu de risques que les bactéries nous concernent. Et pourtant.
En effet, cinq encres testées étaient d’origine française, l’une d’elles présentait un taux de contamination particulièrement fort. Le constat est simple. 80 % des encres en Europe contiennent des bactéries.
Cependant, les corps ne réagissent pas tous de la même façon après un tatouage. Et ce, même avec des bactéries dans l’encre. En effet, si vous comptez vous faire tatouer prochainement, ce n’est pas le moment de paniquer.
L’étude préfère relativiser en précisant que le pourcentage des personnes qui connaissent une infection microbienne après un tatouage est très faible. En effet, il est de 0,5 % à 6 %. Mais le risque zéro n’existe pas, alors autant le savoir si vous avez rendez-vous à l’avenir.