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À compter du 1er août, les conducteurs de 2 roues qui enfreindront une certaine règle devront s’attendre à une double sanction. Cette mesure vise à dissuader une pratique particulièrement dangereuse sur les routes françaises. Quelle est cette pratique dangereuse ?
2 roues, feu vert pour l’interfile ?
Depuis le 1ᵉʳ août 2021, un vent de liberté soufflait sur les conducteurs de 2 roues. En effet, une nouvelle loi autorise la circulation interfile à titre expérimental dans 21 départements français. Une mesure que les motards accueillent avec enthousiasme !
Ces derniers espéraient qu’une de leurs plus vieilles habitudes puisse enfin devenir légale. Avant, le Code de la route l’interdisait. Cette expérimentation avait pour objectif d’« étudier les conditions dans lesquelles la circulation interfile pouvait être autorisée ».
Il s’agissait de trouver un équilibre entre la fluidification du trafic routier et l’amélioration de la sécurité des 2 roues. Et pour garantir la sécurité de tous, les autorités fixaient plusieurs règles pour encadrer la circulation interfile.
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Les motards devaient notamment respecter une vitesse limite de 50 km/h et maintenir un différentiel de vitesse de 30 km/h avec les autres véhicules. Ils devaient également « se réinsérer dans les files dès que la circulation devenait plus fluide ».
Fin de l’expérimentation, retour à l’interdiction
Dès ce 1ᵉʳ août 2024, un nouveau chapitre s’ouvre pour les conducteurs de 2 roues. L’expérimentation de la circulation interfile, en vigueur depuis 3 ans dans 21 départements français, a pris fin. Conséquence directe : cette pratique, autrefois autorisée à titre expérimental, redevient illégale sur l’ensemble du territoire.
Cependant, les autorités conçoivent une certaine tolérance en attendant le sort définitif de la circulation interfile. Le cabinet d’avocats Dehan & Schinazi précise que « la Sécurité routière ne s’est pas encore prononcée quant à une éventuelle autorisation généralisée de la circulation interfile, ou à son interdiction ferme et définitive ».
Si les forces de l’ordre font preuve de clémence dans un premier temps, il ne s’agit en aucun cas d’une situation pérenne ! Il est important de rappeler que la circulation interfile est désormais considérée comme une infraction au Code de la route.
Les motards qui s’y adonnent s’exposent donc à des sanctions. Celles-ci peuvent aller de 75 à 135 euros d’amendes et à un retrait de 3 à 8 points sur leur permis de conduire. Et attention : les forces de l’ordre ne sont pas tenues de verbaliser une seule infraction. Elles peuvent cumuler plusieurs motifs.
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2 roues, les voies de recours en cas de verbalisation
Un motard verbalisé pour circulation interfile peut contester la sanction en formulant un recours. La première option consiste à nier l’infraction, en arguant une verbalisation « à la volée ». Dans ce cas, si la preuve n’est pas irréfutable, le conducteur de 2 roues peut espérer échapper à la perte de points sur son permis. Cependant, il devra tout de même s’acquitter de l’amende.
La contestation devient plus complexe si un agent verbalisateur constate l’infraction au moment des faits. Dans ce cas, il faut se rapprocher d’un avocat spécialisé en droit routier pour maximiser ses chances de succès. Une chose est sûre, la fin de l’expérimentation de la circulation interfile pourrait avoir des conséquences sur les contrats d’assurance.