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La mauvaise nouvelle est tombée : cet impôt qui devait disparaître est finalement prolongé

Un impôt qui devait disparaître cette année continuera finalement de réduire les revenus des Français pendant de longues années.

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En France, les contribuables ne paient pas uniquement l’impôt sur le revenu. À vrai dire, tous les citoyens participent à enrichir le pays via la consommation, avec notamment la TVA. En outre, quand ils reçoivent leur salaire, la différence entre le montant brut et le montant net correspond aux paiements de diverses taxes. 

Psychologiquement, c’est sans doute moins frappant que de payer une forte somme en une seule fois, chaque année. Pour autant, cela correspond malgré tout à des impôts qui servent à faire fonctionner les services publics ou la Sécurité sociale, par exemple. Cette année, un de ces paiements devait disparaître. Mais sans en faire la publicité, le gouvernement a finalement décidé de le prolonger.

Un impôt pour rembourser la dette sociale

L’impôt dont nous parlons est la CRDS. La contribution au remboursement de la dette sociale est un prélèvement qui existe depuis 1996. Son but, comme son nom l’indique, est de participer à réduire l’endettement de la Sécurité sociale. Si les salariés ne remarquent pas forcément son paiement, c’est parce que le prélèvement se fait directement sur les salaires. Idem pour les pensions de retraite, et même du côté des indemnités de chômage. 

À l’origine, cet impôt devait disparaître en 2009. Mais si nous en parlons encore aujourd’hui, vous vous doutez qu’il existe encore. En effet, les gouvernements successifs n’ont de cesse de repousser l’échéance. Sous Emmanuel Macron, les Français pensaient enfin connaître un monde sans CRDS. 

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Mais c’est une nouvelle déception. En effet, cet impôt vient d’être à nouveau prolongé. La faute à la crise sanitaire de 2020. Le gouvernement a décidé de transférer 136 milliards d’euros supplémentaires de dette à la Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale (CADES). En conséquence, l’échéance de remboursement de la dette est repoussée à 2033, voire 2042.

Bien connaître cet impôt 

Certains ont du mal à faire la différence entre la CRDS et la CSG. Ce sont deux impôts avec des objectifs similaires. En effet, ils servent à réduire le déficit de la Sécurité sociale. En revanche, ils présentent des différences notables. 

La CSG finance le fonctionnement de la Sécurité sociale et de l’assurance-chômage, tandis que la CRDS vise spécifiquement à réduire la dette de la Sécurité sociale. Le taux de la CRDS est de 0,50 %, contrairement à la CSG dont le taux varie en fonction des revenus. 

De plus, la CSG peut être déductible de l’impôt sur le revenu, ce qui n’est pas le cas pour la CRDS. Ces contributions ont été créées pour diversifier les sources de financement et alléger le poids des cotisations sociales sur les salaires.

Un impact sur le revenu des Français 

La prolongation de la CRDS après 2024 engendre une diminution des revenus disponibles pour les particuliers. Selon des simulations d’ADP, une entreprise spécialisée dans les solutions RH, la prolongation de la CRDS affecterait le pouvoir d’achat des ménages dans les années à venir. 

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Par exemple, un salarié qui gagne 1 806,94 euros bruts par mois paie actuellement 9,17 euros de CRDS par mois, soit 110,04 euros par an. Avec une prolongation de la CRDS jusqu’en 2033, ce salarié paierait un total de 990,36 euros sur neuf ans.

Nous allons donc continuer à vivre dans une France où un impôt qui devait disparaître existe encore. Le dernier résultat des élections législatives pourrait éventuellement changer cela. Mais la suppression de ce maigre impôt ne sera sans doute pas la priorité. 

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