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Les Français qui achètent des bouteilles d’eau ont généralement le même argument. Ils préfèrent les eaux en bouteille pour leurs bienfaits et la meilleure sécurité qu’elles apportent. En effet, ils n’ont pas confiance, même en France, en l’eau du robinet.
Mais ceux qui ont l’habitude de boire l’eau du robinet ont un argument du poids. Les eaux en bouteille ne sont pas sans risques. Il y a évidemment les risques concernant les micro-plastiques. Mais pas seulement. En effet, nous en avons la preuve encore aujourd’hui avec huit marques dans le viseur des autorités sanitaires. Ainsi, il est temps de tout comprendre sur cette affaire.
Eaux en bouteille : des préoccupations pour certaines marques
Le Monde et Franceinfo viennent de dévoiler une note de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Cette dernière soulève des préoccupations sur la qualité sanitaire de plusieurs eaux minérales commercialisées par Nestlé.
En janvier, Nestlé reconnaissait l’utilisation de traitements pour désinfecter ses eaux en bouteille, après les révélations d’un lanceur d’alerte. Cette affaire trouve son origine en 2020. À l’époque, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) enquêtait sur le groupe Alma, suite aux révélations d’un ancien employé.
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Il s’agissait de l’ajout de substances chimiques interdites et de gaz carbonique pour traiter les eaux en bouteille, comme le révélait Médiacités en 2022. Les investigations ont mis au jour des pratiques illégales, notamment chez Nestlé Waters. Selon Franceinfo, la multinationale aurait dissimulé des filtres dans des armoires électriques pour tromper les agents de contrôle sanitaire.
La qualité des eaux en bouteilles en jeu
Cette expertise, que mènent les agences régionales de santé du Grand-Est et d’Occitanie, et confiée au Laboratoire d’hydrologie de Nancy, conclut à un « niveau de confiance insuffisant » concernant l’évaluation de la qualité des ressources en eau.
En janvier 2024, Les Echos révélait que Nestlé avait informé les autorités françaises en 2021 de l’utilisation de traitements interdits, comme les ultraviolets et les filtres au charbon actif, pour certaines de ses eaux minérales.
Avant la publication de ces révélations, une réunion interministérielle se tenait en février 2023 à Matignon. Avec, notamment, les ministères de l’Économie et de la Santé. Les discussions portaient sur des plans d’action pour les sites de production de Nestlé, incluant une « surveillance renforcée bactériologique et virologique de la qualité de l’eau« . Suite à ces échanges, le cabinet de la Première ministre, Élisabeth Borne, autorisait la pratique de la microfiltration inférieure à 0,8 micron par modification des arrêtés préfectoraux.
Huit marques dans le viseur
Muriel Lienau, responsable de Nestlé Waters Europe, déclare au journal Le Point que toutes les opérations de Nestlé sont désormais conformes. En outre, elle ajoute que l’entreprise vise la transparence pour ses consommateurs.
Elle évoque les défis du réchauffement climatique et le stress hydrique sur la minéralité de ses eaux en bouteilles. Franceinfo indique que Nestlé n’utilise plus le filtre à charbon et UV. Cependant, le groupe continue d’utiliser des micro-filtres interdits par la réglementation européenne.
Découvrons donc les différentes marques qui sont dans le viseur des autorités. Cristaline, Hépar, Contrex, Perrier, Vichy Saint-Yorre, Vichy Celestin, eau de Chateldon et Vittel.
