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Sur la route, nous croisons différents types de conducteurs. Ceux qui vont un peu trop vite pour ne pas arriver en retard à un rendez-vous. Ceux qui aiment écouter la musique à fond. Ou encore, ceux qui, malgré l’interdiction, n’hésitent pas à répondre à un coup de fil important.
Mais sachez que nous croisons aussi des conducteurs qui ne vont pas au travail pour la simple raison qu’ils sont en arrêt maladie. Sans doute qu’ils ignorent que cette pratique, en apparence anodine, peut en réalité les obliger à payer une lourde amende. Vous l’ignoriez ? Nous vous disons tout ce que vous devez savoir sur Nuit France.
L’arrêt maladie : un problème en France ?
S’il est évidemment possible de croiser de nombreux conducteurs en arrêt maladie sur les routes, c’est que ces derniers sont en pleine croissance. En effet, les arrêts maladies sont en augmentation de 30 % depuis dix ans. Rien que l’année dernière, nous notons une hausse de près de 8 % par rapport à 2022.
Il n’en faut pas plus que pour certaines classes politiques les stigmatisent. Gabriel Attal, le Premier ministre qui tient à valoriser le travail, souligne que les « faux arrêts », ou ceux que les Français prennent sans prescription de soins ou de médicaments, sont trop nombreux aujourd’hui.
À voir Cette infraction peu connue des conducteurs peut coûter une lourde amende
En outre, il rappelle que les arrêts maladie, lorsqu’ils s’imposent, ne viennent pas sans règles. Or, il est impératif pour les Français de respecter ces règles. Et c’est pourquoi il n’apprécie pas de savoir que de nombreux conducteurs prennent la route alors qu’ils ne le devraient pas.
Les règles à respecter en arrêt maladie
Lorsqu’un médecin valide un arrêt maladie, le travailleur doit prendre conscience des règles qui s’appliquent. Par exemple, il y a des horaires à respecter. Ainsi, la personne en arrêt maladie doit rester à son domicile de 9h à 11 h et de 14 h à 16 h, y compris les week-ends et jours fériés.
Toutefois, certaines personnes n’hésitent pas à conduire pendant cette période, malgré les restrictions horaires. Cette attitude peut entraîner des sanctions sévères. Outre ces interdictions, il faut noter que ces conducteurs prennent la route alors qu’ils suivent peut-être une routine médicamenteuse pour se soigner. Or, certains médicaments sont incompatibles avec la conduite.
Il existe des subtilités pour échapper à certaines règles, comme une lettre écrite par le médecin qui indique que, pour les besoins de la guérison, le patient peut sortir même durant les horaires de travail. C’est notamment le cas pour les arrêts maladie en lien avec des soucis psychologiques, comme le harcèlement au travail ou le burn-out.
Des sanctions pour les conducteurs
Si un conducteur en arrêt maladie subit un contrôle de police, il risque gros. En effet, le non-respect de l’avis médical peut entraîner une amende de 4 500 euros. Cette sanction vise à dissuader les abus.
Des contrôles peuvent également être effectués à votre domicile pour vérifier le respect des règles. Ces mesures visent à identifier et sanctionner les fraudeurs. Il est essentiel de rappeler que la conduite nécessite une vigilance totale, et qu’être malade peut altérer cette vigilance.
Pour autant, il ne faut pas stigmatiser les arrêts maladie comme certains le font. Il s’agit d’un acquis social important et déterminant qui protège les travailleurs. Ces derniers souffrent déjà de jours de carence, et certains, du fait de leur existence, refusent de s’arrêter de travailler pour ne pas perdre d’argent. Considérer les Français comme des feignants est donc une vision bien simpliste de la réalité.