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Une application pourrait-elle être le pire cauchemar des conducteurs en France ? Jusqu’à présent, les applications que nous connaissons sont plutôt des aides précieuses pour la conduite et pour trouver sa route.
Nous pensons évidemment à Waze. Non seulement elle permet de se rendre à la destination voulue grâce au système de GPS, mais en plus, elle permet, via le partage communautaire, d’indiquer aux autres automobilistes où se trouvent des policiers. Nous sommes donc loin du cauchemar. C’est sans doute car ce n’est pas du Waze dont nous parlons aujourd’hui, mais de l’application Verbaliz.
Une application qui fait peur aux conducteurs
Une nouvelle application permet aux petites communes de sanctionner facilement les infractions commises par les automobilistes, notamment en matière de stationnement. À la fois intuitive et sécurisée, cette application a pour objectif de faciliter le travail des autorités locales.
C’est un changement de taille avec lequel les conducteurs vont devoir vivre. En effet, les autorités des petits villages peuvent désormais pénaliser aisément les automobilistes mal garés grâce à Verbaliz, une application permettant de dresser des procès-verbaux via un smartphone. Cette méthode réduit le risque d’annulation des PV par les tribunaux.
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Les forces de l’ordre n’auront plus qu’à remplir et signer électroniquement le procès-verbal. Verbaliz se charge du tri des motifs et des codes de verbalisation, qui sont plusieurs milliers. Actuellement, il existe environ 5 000 motifs d’infractions et 2 000 codes proposés par les dispositifs électroniques utilisés par les gendarmes et policiers. Les PV rédigés manuellement sur papier sont souvent annulés par le tribunal en raison d’erreurs.
Faciliter le travail des autorités face aux conducteurs
L’objectif de cette application est de simplifier le travail des autorités en fournissant un outil facile à utiliser. Michaël Bechecloux, l’un des créateurs de Verbaliz, explique au Parisien que « sanctionner réclame une connaissance approfondie de la loi« . Ainsi, l’application vise à renforcer le respect de la loi de manière plus efficace.
Toutefois, certains élus expriment des réserves. Alain Gagne, maire sans étiquette de Boissy-Mauvoisin (Yvelines), reconnaît que l’outil pourrait aider à faire respecter la loi. Cependant, il souligne dans un autre temps la nécessité d’un encadrement juridique pour éviter des abus potentiels de la part des élus.
Dans tous les cas, les conducteurs qui enfreignent la loi voient en cette application un obstacle. En effet, si les autorités peuvent dresser des PV plus facilement et rapidement, ils devront payer.
Un certain coût pour les communes
Avant une éventuelle généralisation de cette application, sachez que toutes les communes ne pourront pas se permettre le coup qu’elle représente. En effet, elle coûte 399 euros par mois, plus 39 euros par procès-verbal. En outre, ces tarifs peuvent varier en fonction de la taille de la collectivité. Alors, cela pourrait dissuader certaines communes de l’adopter.
L’idée est loin d’être inintéressante et inquiète les conducteurs qui respectent le moins les règles. Mais le prix de l’application peut, pour certaines communes, être un véritable frein. Elles n’ont pas forcément les moyens, pour certaines, de consacrer une telle partie de leur budget à la lutte contre les petites infractions routières.