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Les fraudes aux moyens de paiement ont pris une ampleur alarmante au premier semestre de 2023. Avec une hausse vertigineuse de 16,9 % en volume et de 5,4 % en valeur, le phénomène semble s’intensifier. Récemment, la Banque de France a tiré la sonnette d’alarme, nous rapporte Le Parisien.
La fraude aux moyens de paiement se multiplie
Le moyen de paiement le plus prisé par les escrocs n’est autre que la carte bancaire. Au premier semestre de 2023, elle a en effet représenté 93 % des fraudes en volume.
Ce chiffre n’est guère surprenant quand nous savons que la carte est le « moyen de paiement préféré des Français ». Elle représente 61,9 % des transactions.
Bien que la carte bancaire demeure le vecteur principal des fraudes en valeur, avec 256,5 millions d’euros subtilisés, elle ne représente plus que 42 % des montants fraudés. Les virements et les chèques suivent de près, avec respectivement 24 % et 29 % des montants fraudés.
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Face à cette vague incessante d’arnaques, Bercy, la Banque de France et la Fédération bancaire française ont décidé d’intensifier leur campagne de sensibilisation. Leur objectif ? Armer le public contre les stratagèmes toujours plus sophistiqués des fraudeurs.
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, souligne l’importance de la vigilance individuelle. Et ce, malgré les efforts considérables des banques, des acteurs des paiements et des commerçants pour contrecarrer ces escroqueries.
Une sensibilisation contre les fraudes
Une campagne nationale prend d’assaut la presse, les ondes radio et l’espace numérique. Le but ? Éveiller les consciences à la réalité des fraudes aux moyens de paiement. La sensibilisation a comme slogan : « Codes, mots de passe et identifiants bancaires : NE DONNEZ JAMAIS CES DONNÉES ».
Julien Lasalle, secrétaire de l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement, pointe du doigt une vulnérabilité persistante. En effet, les Français tombent encore trop souvent dans le piège des campagnes de phishing (par mail) ou de smishing (par SMS). Juin sera donc le mois de la prise de conscience.
Malgré une réglementation renforcée, les fraudeurs rôdent toujours. Parmi les mesures prises, les identifiants SMS alphanumériques se trouvent désormais réservés. En effet, il est impossible d’usurper des noms tels que Ameli, DGFiP ou Assurance maladie.
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Sachez aussi qu’aucun service public ne vous contactera via un numéro commençant par 06 ou 07, souligne Le Parisien. C’est une règle d’or pour déjouer les tentatives d’escroquerie.
Des mesures pour protéger les moyens de paiement
La fraude au faux conseiller bancaire est une escroquerie des plus répandues, et elle continue de prospérer. Les escrocs arrivent en fait à usurper les numéros de téléphone des banques.
La bonne nouvelle ? La Fédération française des télécoms a annoncé que la coupure des appels non authentifiés va entrer en vigueur pour l’automne. Cela représente un pas en avant significatif dans la lutte contre la fraude.
Cependant, en attendant cette mesure, la prudence reste de mise. Si vous recevez un appel suspect de votre banque ou d’un service anti-fraude, gardez votre sang-froid.
« Si quelqu’un vous demande de faire des manipulations inhabituelles, il faut raccrocher », conseille Julien Lasalle. C’est un réflexe de protection essentiel. Rappelez-vous, aucune institution financière ne requiert votre intervention pour stopper une fraude.
Restez donc vigilants et n’oubliez pas que, en matière de sécurité financière, la meilleure défense, c’est l’information et la prévention.
Source : Le Parisien