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Si le compteur Linky ne compte pas que des fans, certains voient en lui une belle occasion pour faire des économies. En effet, il permet d’apporter aux consommateurs des données en temps réel concernant leur consommation.
Par conséquent, ils peuvent voir les moments de la journée où ils consomment le plus. Ainsi, il est possible de revoir ses habitudes pour gagner quelques euros. Mais pour d’autres, ces compteurs nouvelle génération permettent surtout de faire des économies en enfreignant la loi. Comment ? Via l’installation d’une dérivation pour réduire artificiellement la consommation en énergie.
Une fraude massive pour le compteur Linky
Nous mettons en avant aujourd’hui une fraude massive. Cette dernière met en avant les pratiques illégales d’un homme de 37 ans qui travaille pour Veolia. Ce dernier proposait un service, celui d’installer une dérivation pour réduire la consommation d’énergie d’un facteur dix.
Cette pratique est évidemment illégale. En outre, l’employé de Veolia ne faisait pas cela uniquement pour aider les autres. En effet, il demandait en échange une rémunération, entre 250 et 500 euros par installation. Cette manipulation permettait aux utilisateurs de réduire considérablement leurs factures d’énergie mensuelles.
Mais ce trafic des compteurs Linky n’a finalement duré qu’un temps. Le 7 juin dernier, le tribunal correctionnel d’Alès jugeait l’affaire, comme nous le rapportent nos confrères de La Dépêche.
Le tribunal juge la femme de l’escroc
Sur les bancs des accusés, une femme, celle de l’homme de 37 ans qui apportait des modifications aux compteurs Linky. Bien qu’elle ne soit pas directement impliquée dans la manipulation des compteurs, elle est jugée pour avoir bénéficié des revenus illicites générés par cette fraude. Son mari n’échappe évidemment pas à la justice non plus.
Les autorités ont découvert 70 000 euros sur leurs comptes bancaires et ont saisi une Audi Q7 évaluée à 30 000 euros. Les accusés ont tenté de justifier leurs ressources par des aides « issues de diverses associations pour [leur] enfant handicapé », mais le parquet soupçonne qu’ils ont longtemps vécu « sur de l’argent liquide ».
L’enquête a pu commencer suite à une plainte déposée par Enedis, qui avait reçu de nombreuses alertes signalant l’ouverture suspecte de compteurs sur une même période. Enedis, responsable de la distribution d’électricité, réclame désormais aux bénéficiaires de l’escroquerie de régulariser leurs factures.
Le verdict du tribunal sur l’affaire du compteur Linky
Le tribunal a condamné l’accusé principal à un an de prison, aménagé sous la forme d’un bracelet électronique, et à une amende de 5 000 euros. Son épouse a été condamnée à trois mois de prison avec sursis et à une amende de 2 000 euros. Bien que leur Audi Q7 leur sera restituée, 12 000 euros des 70 000 saisis seront confisqués.
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Cette affaire met en lumière les risques associés à la fraude énergétique et les mesures strictes prises par les autorités pour y faire face. Les actions d’Enedis et des autorités judiciaires illustrent une volonté ferme de combattre ce type de criminalité.
Enedis sait qu’avec le déploiement des compteurs Linky, ce type de fraude pouvait voir le jour. Mais le fournisseur lutte contre les fraudes et n’hésite pas à engager des procédures judiciaires pour punir les coupables.