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En 2024, les retraités du secteur privé peuvent se réjouir. En effet, la récente réforme des retraites est à l’origine de plusieurs changements notables. Certes, les Français retiennent surtout le départ de l’âge légal.
Cependant, ce n’est pas la seule évolution qu’il faut retenir. C’est évidemment celle dont les médias parlent le plus, celle à l’origine de la colère populaire. Toutefois, certaines personnes peuvent trouver en cette réforme des évolutions très intéressantes. Cette année, des milliers de seniors vont toucher un peu plus d’argent tous les mois.
Les conséquences de la réforme des retraites
En 2023, malgré les plaintes de l’opposition et d’une grande partie des citoyens, le gouvernement impose sa réforme des retraites. Malgré les polémiques, le pouvoir exécutif insiste sur l’intérêt d’une telle réforme, sans oublier son caractère indispensable.
Peu importe si de nombreux économistes ne vont pas dans ce sens, la première ministre de l’époque, Elizabeth Borne, défend corps et âme ce projet face aux députés de l’Assemblée. Dans cette même Assemblée, via l’article 49,3 de la constitution, la réforme passe du projet à une réalité.
C’est donc officiel, les Français vont devoir travailler deux ans de plus pour valider une pension à taux plein. Mais ce n’est pas le seul changement. Certains sont plus intéressants. Par exemple, les parents de trois enfants (et plus) vont désormais pouvoir toucher une pension 10 % plus élevée.
Une pension de retraite à la hausse
La réforme des retraites rend obsolète un dispositif de l’Argirc-Arrco, l’organisme de la retraite complémentaire des salariés. Ce dispositif est celui du malus. Ce dernier réduit de 10 % pendant trois ans (ou jusqu’à 67 ans) la pension de retraite complémentaire pour les salariés qui refusent de poursuivre leur activité au-delà de leur taux plein.
Plusieurs milliers de seniors subissent cette décote tous les mois. Ce dispositif date de 2019, mais n’aura duré qu’un temps. En effet, depuis le 1ᵉʳ avril 2024, il n’existe plus. Par conséquent, tous les retraités qui subissaient cette décote sur leur pension vont toucher 10 % en plus.
Ce sont pas moins de 700 000 seniors qui profiteront de cette augmentation. Pour les personnes qui ne sont pas concernées par la réforme, le bonus s’applique encore. Ce dernier augmente la pension pour les salariés qui continuent de travailler entre deux et quatre ans après l’obtention de leur taux plein.
En revanche, sa suppression est effective pour les assurés nés à compter du 1ᵉʳ septembre 1961 et pour ceux dont la retraite de base a pris effet à compter du 1ᵉʳ décembre 2023.
Un exemple concret
Pour bien comprendre, donnons l’exemple d’un senior qui touche une pension de retraite de base de 1 000 euros et une retraite complémentaire de 400 euros. Grâce à la fin du bonus, cette pension passe à 444,4 euros. Cela correspond donc à un gain de 44,4 euros par mois.
À la fin de l’année, la différence est évidemment notable. En effet, pour ce senior en question, la fin du malus induit un gain de 532,8 euros par an. Ainsi, la réforme tant polémique du gouvernement peut malgré tout permettre à certains Français de gagner un peu plus tous les mois.