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L’huile d’olive est bien plus qu’un simple ingrédient culinaire. Elle représente l’alliée de notre santé, vantée par de nombreux médecins. Notamment pour ses vertus anticholestérol, son efficacité contre l’hypertension, sa prévention de la constipation, voire son action antidouleur. Riche en acides gras monoinsaturés, elle est un incontournable pour ceux qui cherchent à rester en forme et en bonne santé.
Pourtant, derrière cette image idyllique se cache une réalité plus sombre. L’huile d’olive est devenue un marché lucratif, rivalisant avec le trafic de stupéfiants. Les filières criminelles qui s’y intéressent sont souvent les mêmes que celles du crime organisé.
Un trafic d’huiles d’olive
En Italie, le deuxième plus grand producteur d’huile d’olive au monde, la mafia a mis la main sur ce marché lucratif. À l’instar des dealers de stupéfiants, les trafiquants utilisent une méthode bien rodée. Ils coupent la marchandise.
Le chiffre d’affaires généré par ce trafic d’huile frelatée atteint des sommets vertigineux, avoisinant les 12 milliards d’euros.
Mais comment cela fonctionne-t-il exactement ? Selon le site Les lignes bougent, le processus est assez simple. Il suffit de mélanger l’huile d’olive avec d’autres substances.
Une autre huile dans les huiles d’olive
Les escroqueries sur les huiles d’olive ne sont pas une nouveauté. Déjà en 2022, Bénédicte Delfaut et Patrick Benquet évoquaient ce sujet brûlant dans leur documentaire « Fraude alimentaire : un crime organisé ? ».
Leur enquête les a menés dans la région des Pouilles, un haut lieu de la production de cette huile. Dans cette région, ils ont découvert un marché inondé d’huiles d’olive frelatées, sans la moindre trace d’olive.
Ces huiles extra-vierge se vendent seulement entre 3 et 3,5 euros en supermarché. Un prix dérisoire, bien en dessous du coût de revient pour les producteurs locaux. Soupçonnant une fraude, les enquêteurs envoient ces bouteilles au laboratoire. Le verdict tombe : elles contiennent de l’huile de colza.
Pour tromper les consommateurs, les faussaires ajoutent des gouttes de chlorophylle à l’huile de colza. Cette substance lui donne ainsi une teinte proche de celle de l’huile d’olive.
Mais ils ne s’arrêtent pas là. Pour imiter l’odeur caractéristique de l’huile d’olive, ils ajoutent du bêta-carotène, recréant ainsi la senteur fruitée du précieux élixir vert.
Un danger pour la santé
Malgré l’ancienneté de cette fraude, elle reste difficile à éradiquer. Pourtant, l’huile d’olive est un ingrédient de base dans nos cuisines, utilisée quotidiennement pour assaisonner nos salades ou incorporée dans divers produits comme la mayonnaise et les sardines.
Les conséquences de ces fraudes peuvent être dramatiques. Les huiles contrefaites peuvent provoquer des réactions allergiques, des maladies souvent non diagnostiquées, et parfois même la mort.
Cette arnaque nous rappelle ce qui s’est passé en Espagne. Le pays a connu une tragédie au début des années 80 à cause d’huile frelatée commercialisée. Cette fraude a empoisonné 25 000 personnes, causant le décès de plusieurs d’entre elles. Il ne s’agissait pas d’huile d’olive, mais d’huile de colza frelatée.
Il faut bien choisir ses huiles d’olive
Pour les consommateurs, il peut être difficile de détecter les arnaques liées à ces huiles. Face aux risques, il faut bien choisir l’huile d’olive.
Pour cela, choisissez une huile issue de l’agriculture biologique. Cette méthode de culture réduit considérablement les résidus de pesticides. Elle offre donc une huile plus pure et plus saine. Privilégiez également l’huile extra-vierge.
Pour protéger l’huile d’olive des rayons du soleil, optez pour une bouteille opaque. La lumière peut en effet altérer la qualité de l’huile, affectant son goût et ses propriétés nutritionnelles. Enfin, les meilleures huiles proviennent du processus de première extraction à froid.
